Les agents du Fonds spécial routier-Burkina (FSR-B), section CGT-B, sont en grève depuis lundi dernier. Leur principale revendication à travers cet arrêt de travail de 4 jours est l'adoption des statuts du FSR-B.
Selon Philippe Yougbaré, agent du FSR-B, le président du Faso, en décembre 2018, a instruit le ministre des Infrastructures, Eric Bougma, de soumettre à l’Assemblée nationale burkinabè pour adoption, le texte portant statut du personnel des agents du FSR-B. Mais jusque-là, cette instruction du chef de l’Etat est restée sans suite. « En tant que structure qui a 4 ans d'existence, nous ne pouvons pas fonctionner sans un statut du personnel conformément à la directive n°11 de l'UEMOA 2019», affirme M. Yougbaré. Selon lui, la non-satisfaction de leur plateforme revendicative jusque-là découle d'un manque de volonté des autorités.
D’autres points comme l’octroi de l’indemnité de caisse et la dotation en carburant figurent également dans la plateforme revendicative des grévistes, mais pour l’instant ils estiment que l’adoption du statut du personnel est le préalable pour leur permettre d’exister. Leurs multiples tentatives d’entrer en contact avec leur ministre de tutelle se sont révélées infructueuses, a déclaré Philippe Yougbaré. Il ajoute qu’à chaque fois qu’ils lancent un mot d’ordre de grève, on les interpelle pour leur demander d’y surseoir, alors que les promesses faites ne sont jamais tenues. « Nous ne céderons pas cette fois-ci et c'est notre droit de revendiquer un statut comme les autres structures de l'Etat », prévient M. Yougbaré.
Le 19 février dernier, les agents dudit Fonds ont été reçus par leur ministre de tutelle mais leur plateforme revendicative n’a pas été satisfaite, raison pour laquelle ils ont décidé de prendre le taureau par les cornes en allant en grève. « En attendant que nos points de revendication soient satisfaits, nous continuerons la grève. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous nous sommes mis en grève ; c’est parce que c’était notre dernier recours », se justifient les grévistes du FSR-BF. Les agents du Fonds spécial routier du Burkina disent néanmoins rester ouverts au dialogue. En attendant, leur débrayage se poursuit.
Elsa Nongana (Stagiaire)