On ne cessera jamais de le répéter, il faut savoir garder sa prudence dans ses transactions en s’assurant de l’origine des biens, surtout lorsque leurs prix sont suspects. Madame W.A a payé les frais de son imprudence devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Ougadougou.
Madame W.A excellait dans le domaine de la restauration jusqu'à une date fatidique où elle a vu ses affaires sombrer. Pour cause, madame W.A a traité avec monsieur L.C, un fournisseur de poulets aux activités obscures. En effet, ce dernier aurait découvert le poulailler de O.D et partait se servir à sa guise en l’absence du fermier afin d’écouler sur le marché.
Mais un soir, le « dieu des poulets » s’est mis en colère et aurait retenu L.C sur le site. En effet, il a été surpris par le fermier, en possession d’une centaine de poulets dans un sac.
C’est dans ces circonstances que L.C a indexé sa cliente qui est une vendeuse de soupe, dame W.A.
Arrêtés et traduits à la barre, les deux prévenus ont reconnu les faits à leur reprocher devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou, statuant en matière correctionnelle.
Pour le ministère public, l’achat des poulets par madame, W.A, au prix de mille (1000) francs CFA l’unité, atteste suffisamment qu’elle avait connaissance de l’origine frauduleuse des marchandises. Ce faisant, il a requis la condamnation à une peine d’emprisonnement ferme de douze (12) mois et d’une amende d’un million (1 000 000) de francs CFA à l’encontre de la vendeuse de soupe.
Après un moment d’échanges entre les hommes chargés de dire le droit, le tribunal a déclaré madame coupable de recel et en répression, l’a condamnée à une peine d’emprisonnement de douze (12) mois ferme et d’une amande de trois cent mille (300 000) francs CFA. Quant à son fournisseur, lui écope de la peine d’emprisonnement de douze (12) mois ferme également. En plus, les deux prévenus ont été condamnés solidairement à payer des dommages et intérêts d’une somme de huit cent mille (800 000) francs CFA à la victime.
Marou SAWADOGO