samedi 23 novembre 2024

Musée national : L’heure de la renaissance a-t-elle sonné ?

musealLe musée national, après plus d’une décennie d’existence, a toujours un problème de mal-être. Il semble être noyé dans le site de 29 ha qui l’abrite, faute d’activités innovantes pour le rendre plus attrayant. La directrice générale, Rasmata Sawadogo, veut y remédier. Le 6 février 2020, la réalisatrice Apolline Traoré a été faite ambassadrice du Musée national. Pourquoi le choix d’Apolline Traoré ? Qu’attend-on d’elle ? Quels autres projets la directrice générale concocte-t-elle pour faire vivre le Musée national ? Mme Sawadogo nous en dit plus.

« Nous avons approché au moins 5 personnes, seule Apolline a été réceptive à notre requête », a lancé d’entrée la directrice générale du Musée national du Burkina, Rasmata Sawadogo. Selon la DG du Musée, Mme Traoré n’a pas hésité à accepter d’accompagner le Musée dans sa quête de visibilité. « Elle a, entre autres, le souci de voir la culture de son pays rayonner au-delà de ses frontières », a-t-elle souligné. Et d’ajouter que la réalisatrice est une battante qui fait de très bonnes productions cinématographiques. A ce propos, étant donné qu’entre la culture et le 7e art il n’y a qu’un pas, il n'y a aucun doute que c’est la personne indiquée pour accroître l’audience du Musée national et, pourquoi pas, amener le monde du cinéma à s’intéresser aux objets du musée comme décor de cinéma. Mme Sawadogo espère donc voir dans les jours à venir le site de son institution transformé en scène de tournage de films.

« Nous attendons énormément d’elle, notamment un appui dans la recherche de partenaires et la communication sur le Musée national », a indiqué la première responsable du Musée. museal 2D’après elle, de leur côté, ils seront à l'écoute. « Si elle a par exemple besoin de l’espace du Musée pour sa production, nous serons là. C’est donc un partenariat gagnant-gagnant », a-t-elle renchéri. A l’en croire, c’est la voie royale pour booster le développement de la culture de notre pays.

Au demeurant, la directrice générale soutient qu’en dehors de cet aspect, le Musée a un programme d’activités alléchant qui comportent entre autres des expositions, des nuits culturelles, des soirées de contes et des conférences-débats sur les valeurs cardinales du vivre ensemble, etc. En plus de cela, le Musée compte aller vers la population en initiant des expositions dans les écoles. Cela permettra aussi de montrer aux jeunes, le potentiel du Musée national en plus d’une journée portes ouvertes prévue pour le mois d’avril.

« Courant mai-juin, une grande exposition majeure dédiée au grand groupe sénoufo vivant au Mali, en Côte d’Ivoire et du Burkina Faso aura lieu. Il s’agit là de renouer avec les expositions qui avaient lieu depuis 2015 », a-t-elle informé. Pour terminer, nous appelons les uns et les autres à s’approprier le Musée national car sans eux, le site n’aura pas sa raison d’être. « Nous sommes ouverte aux recommandations et aux suggestions pour améliorer nos services », a-t-elle conclu.

La nouvelle ambassadrice s’est engagée à relever le défi qu’elle qualifie de grand. Pour elle, le plus important, c’est de communiquer, de valoriser le musée. « Elle s’engage à trouver des partenaires pour investir afin que le musée vive, que ce soit un cadre pour les élèves, les enfants pour apprendre notre culture et surtout connaître nos origines. Le musée, c’est aussi notre patrimoine. C’est un grand défi. Je ferai de mon mieux pour que les Burkinabè soient fiers de moi », a-t-elle assuré.

C’est l’occasion pour elle d’inviter ses pairs à revenir chercher l’inspiration en ce lieu qui regorge d’éléments du patrimoine culturel matériel et immatériel.  Car pour elle, le musée national représente un moyen d’aller à la rencontre de nos origines, de nos cultures.

 

Obissa Juste MIEN

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