Le Conseil National de Transition (CNT) en séance plénière a procédé le jeudi 31 octobre dernier à l’examen et l’adoption des projets du code pénal et du code de procédure pénale.
Cette nouvelle loi interdit non seulement les relations homos6xuelles mais aussi toute promotion ou apologie de celles-ci. Elle vise à protéger le socle moral et culturel malien face à des pratiques perçues comme « étrangères et déviantes ».
De ce fait, « toute personne qui pratiquera l’homos6xualité ou en faire l’apologie sera poursuivie et le Mali n’acceptera pas que ses valeurs soient transformées par d’autres personnes », a prévenu le ministre de la justice, Mamoudou Kassogué, à l’issue de l’adoption de loi.
« Le Mali est un pays avec des valeurs profondes et enracinées dans la culture africaine. Cette législation est une réponse à une demande sociale pour préserver notre identité », a-t-il soutenu.
Aussi, les nouveaux textes prennent désormais en compte de nouvelles infractions comme l’esclavage par ascendance, la traite de personnes, le trafic illicite de migrants, le renvoi à la Constitution pour la sanction de haute trahison.
En outre, il est institué « un collège des libertés et de la détention, qui est désormais le seul habilité, à décerner les mandats de dépôt, ce qui dessaisit ainsi le juge d’instruction et le Procureur de la République (de façon individuelle) de cette prérogative ».
À cela s’ajoute l’introduction du bracelet électronique, la suppression des Cours d’assises et la création d’un juge d’application des peines. Ce dernier, qui sera nommé par le Conseil supérieur de la magistrature, va, selon le ministre de la justice Mamoudou Kassogué, moduler les peines en fonction du comportement des détenus.
L’ambassadeur du Brésil au Burkina Faso, Ellen BARROS est allée échanger avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, Karamoko Jean Marie TRAORE, sur l’initiative « Alliance globale contre la faim et la pauvreté », ce lundi 28 octobre 2024.
Selon le ministère des affaires étrangères, c’est un programme adopté en juillet dernier, lors de la réunion ministérielle du groupe de travail du G20 tenue à Rio de Janeiro au Brésil.
Elle découle de la volonté du Président brésilien Luiz Inácio LULA DA SILVA, d’engager des stratégies efficaces pour remettre le monde sur la voie de « faim zéro » et de l’éradication de la pauvreté.
L’initiative vise donc à susciter une forte volonté politique, encourager l’action collective, et faciliter la mobilisation de ressources pour éliminer la faim et la pauvreté dans le monde.
A en croire la diplomate brésilienne, c’est une nouvelle approche qui permettra de mieux coordonner les politiques publiques, et de créer une synergie autour de la lutte contre la faim et la pauvreté.
L’initiative globale est ouverte à tous les pays, a fait savoir la diplomate brésilienne, Ellen Barros. De ce fait, elle invite le Burkina Faso à y adhérer et à obtenir le statut de membre fondateur de l’Alliance.
Le chef de la diplomatie burkinabè, Karamoko Jean Marie TRAORE, a salué cette approche qui est selon lui originale et pertinente, rapporte son service de communication.
Pour lui, avec les campagnes de promotion des droits humains et la disponibilité des ressources à travers le monde, la faim et la pauvreté sont des phénomènes "injustifiés" de nos jours.
Il dit avoir pris bonne note de la démarche, et a indiqué que le Burkina Faso réagira bientôt à cette demande formulée par le Brésil.
A noter que l’initiative « Alliance globale contre la faim et la pauvreté » sera officiellement lancée le 18 novembre prochain à l’occasion du sommet des dirigeants du G20 prévu au Brésil.
Le Directeur de Cabinet du Président de Faso, le Capitaine Martha Céleste Anderson Dekomwin MEDAH, a procédé à l’installation, des membres du Conseil d’orientation de la Commission de régulation des dysfonctionnements (CRD), ce vendredi 26 octobre 2024 à Ouagadougou.
Il s’agit de Gna Tarcisius MILLOGO, Conseiller en gestion des ressources humaines, Ragnang-newindé Isidore TIEMTORE, contrôleur d’État, Salamatou OUEDRAOGO, juriste, Roland OUEDRAOGO, magistrat et Youlouka Luc DAMIBA, chercheur spécialiste anticorruption.
Selon Martha Céleste Anderson Dekomwin MEDAH, le Conseil d’orientation de la CRD aura des représentations dans tous les ministères et institutions afin de promouvoir une gouvernance vertueuse et de réguler les dysfonctionnements au sein de l’administration publique.
« La bonne marche de la CRD nécessite que des hommes et des femmes sacrifient de leur temps, mettent en synergie leur intelligence pour répondre efficacement aux requêtes que des Burkinabès viendraient à leur soumettre », affirme, Martha Céleste Anderson Dekomwin MEDAH.
En engageant les membres du conseil d’orientation, il affirme qu’ils auront des défis à relever et ils doivent sensibiliser les Burkinabè en leur expliquant les enjeux de cette mission. « Vous devez être des VDP engagés. C’est une première, vous serez sans doute combattus. Vous devez lutter jusqu’à épuisement de vos moyens », a soutenu le Directeur de Cabinet du Président de Faso
Dr Zakaria SORE, Secrétaire général de la Présidence du Faso, a rappelé, à cette occasion que le Président du Faso, s’est résolument engagé à doter le Burkina Faso, d’une administration efficace et efficiente.
En rappel, selon le décret du 24 juillet 2024, la commission de régulation des dysfonctionnements, a compétence sur toute structure qui délivre du service public. Elle est chargée de requérir l’application des sanctions à l’encontre d’un agent fautif et du supérieur hiérarchique qui ne requiert pas la sanction, de veiller à l’application des recommandations non mises en œuvre des rapports d’audit et de contrôle des structures et des corps de contrôle publics.
Elle a également pour mission, de suivre l’exécution des sanctions judiciaires et administratives, de veiller à la mise en œuvre de leurs implications et d’assurer le traitement des dénonciations non poursuivies relativement aux faits traités par l’administration, informe le service de communication de la présidence du Faso.
Depuis juin 2023, l’ONU au Burkina Faso a mobilisé 445 milliards de franc CFA pour l’exécution de son plan d’action intérimaire pour le développement durable au Burkina Faso, selon la représentante résidente du Système des Nations Unies, Carol Bernardine Flore SMERECZNIAK. L’annonce a été faite à l’issue de la commémoration de la 79e Journée des Nations Unies, le jeudi 24 octobre 2024 à Ouagadougou.
A l’occasion, elle a rappelé la nouvelle dynamique engagée par l’ONU lors du sommet du Futur tenu en septembre dernier à New-York.
Selon elle, il s’agit du « pacte pour l’avenir, le pacte pour une ONU reformée, mieux équipée pour répondre aux défis contemporains et futurs ».
Présidant la cérémonie commémorative, le ministre des Affaires Etrangères, Karamoko Jean Marie TRAORE a salué les multiples efforts déployés par le Système des Nations Unies afin d’accompagner le Burkina Faso, rapporte son service de communication.
Cette action intégrée des Agences, des Fonds, des programmes des Nations Unies, a permis de juguler la crise sécuritaire humanitaire et préserver la paix au pays des Hommes intègres, selon le chef de la diplomatie burkinabè.
Toutefois, il a fait remarquer que les pays et l’ONU, peinent à relever les défis sans précédents, auxquels le monde et le Burkina Faso notamment restent confrontés.
A cet effet, Karamoko Jean Marie TRAORE a affirmé que :« la symphonie pour la paix mondiale que nous sommes censés composer et jouer ensemble comporte hélas de plus en plus de fausses notes…, à regarder les crises à travers le monde… ».
Pour lui, cette situation incombe à tous, l’ONU, les Etats membres et les peuples.
Par conséquent, il invite chacun à œuvrer, afin que l’harmonie et la paix puissent réellement voir le jour pour le bonheur des millions de populations.
En marge de la session du Comité exécutif du Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés à Genève, le ministre des Affaires étrangères de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, a reçu une délégation de la Confédération helvétique conduite par les Ambassadeurs Cédrine BENEY et Philipp STALDER, respectivement Envoyée Spéciale de la Suisse pour la région du Sahel et Chef de la Division Afrique au département des Affaires étrangères de la Confédération Suisse.
Au cours de cette audience, il a été question de passer en revue la coopération bilatérale qui existe depuis 1974 entre le Burkina Faso et la Suisse, et de discuter des perspectives de cette coopération, selon le ministère des affaires étrangères.
C’est une coopération « de qualité », que les deux parties ont souhaité voir être davantage renforcée, à travers de nouveaux axes tels que l’humanitaires et le développement en dehors des secteurs habituels.
Saluant cette coopération avec la Suisse, « qui se fait dans une démarche de partenariat et non d’injonction, et dans des secteurs stratégiques », Karamoko Jean Marie TRAORE, a souhaité que même si les actions devraient se tourner vers l’humanitaire, qu’elles prennent surtout en compte le volet développement.
« L’assistanat sans des politiques de développement dans la durée maintient les populations dans un cercle infernal. Il faut travailler à éviter une suroffre humanitaire au détriment de l’offre en matière de développement », a-t-il lancé.
Le ministre des Affaires étrangères a aussi indiqué à la partie suisse, que le Burkina Faso et le Sahel en général, souffrent d’un emballage négatif « construit par des gens qui ne savent presque rien du Sahel, un espace qui a pourtant de nombreuses potentialités ».
Il a par conséquent, demandé que la Suisse soit ce partenaire, qui va aider à véhiculer la vraie information sur cette partie du monde, sur la base de données réelles présentées par les Sahéliens eux-mêmes.
L’Envoyée spéciale de la Suisse pour le Sahel tout comme le Chef de la Division Afrique, disent avoir pris bonne note des informations données par le chef de la diplomatie burkinabè, ainsi que les attentes du Burkina Faso en matière de gestion de la crise humanitaire et en matière de développement.
« Le Sahel reste une priorité pour nous », a laissé entendre l’Envoyé spéciale de la Suisse pour le Sahel Madame Cédrine BERNEY.
Dans le cadre de la dynamisation de la coopération bilatérale entre la Suisse et le Burkina Faso, l’Ambassadeur Représentante Permanente à Genève Son Excellence Madame Sabine BAKYONO/KANZIE, sera dans les prochains jours à Berne à la rencontre des responsables du département en charge des Affaires étrangères.
Dans le cadre de la mise en œuvre des résolutions du premier sommet des chefs d’Etat de l’AES tenu le 6 juillet 2024 à Niamey, les ministres chargés du commerce et de l’industrie de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel et les secteurs privés de l’espace AES, tiennent une rencontre ce samedi 19 octobre 2024, à Bamako au Mali. La délégation du Burkina est conduite par le Ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, Serge Gnaniodem PODA.
Cette rencontre qui participe à l’opérationnalisation de la confédération notamment dans sa dimension développement, permettra de jeter les bases des cadres de concertations et de coordination des actions du secteur privé de l’AES au bénéfice de l’économie de la confédération, a notifié le Ministre burkinabè de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, Serge Gnaniodem PODA, dans son discours au cours de l’ouverture de la réunion.
Ci-dessous un extrait de son discours retranscrit par Radarsburkina.net :
Le présent cadre d’échanges, a permis aux techniciens des trois pays, en prélude à la présente réunion ministérielle, d’approfondir la réflexion en vue de l’opérationnalisation des instructions de la conférence des chefs d’Etat, relatives aux actions de propositions concrètes émanant des départements chargés de l’industrie et du commerce et du secteur privé, dans la perspective de la mise en place des cadres propices au renforcement de la coopération économique dans l’AES.
« Je formule le vœu que notre rencontre débouche sur des échanges fructueux et des recommandations appropriées à même de contribuer à mettre le secteur privé sur la voie tracée par nos chefs d’Etat qui est celle d’une souveraineté pleine et entière économiquement.
Les chefs d’Etat de l’AES, dans le cadre de l’opérationnalisation de la dimension développement, accordent une place prépondérante au secteur privé, considéré à juste titre aux côtés du secteur public comme le principal moteur de la croissance économique.
J’invite les représentants des organisations patronales et professionnelles du secteur privé, à saisir l’opportunité qu’offre la présente rencontre pour apporter les précieuses contributions à la création des conditions nécessaires au développement des affaires dans notre espace.
Il s’avère nécessaire pour nos trois pays, de fédérer les énergies et les idées en vue de faire de notre confédération une puissance réelle, dans un temps réduit.
Nous sommes tous conscients que nos trois pays sont dans un tournant décisif de leur histoire dans un contexte international et régional marqué par des tensions et des bouleversements géopolitiques.
Il est donc plus qu’impérieux, que nous prenions notre destin en main et que nous œuvrions profondément pour le développement économique et le bien-être de nos laborieuses populations.
Fort de ce constat, le secteur privé est fortement attendu pour accompagner la dynamique de développement endogène impulsé par les plus hautes autorités de l’AES.
Cette rencontre est un signe de l’engagement renouvelé des trois pays à travailler ensemble pour un avenir meilleur en explorant de nouvelles voies de collaboration et en privilégiant la synergie d’action dans les secteurs privés de nos économies tels que : l’agriculture, l’élevage, l’industrie, l’énergie, les mines, le commerce, etc. qui contribueront inéluctablement à dynamiser nos économies et à améliorer la qualité de vie de nos paisibles citoyens.
Nous sommes fiers des progrès enregistrés et les innovations qui sont en cours dans divers domaines.
Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour exploiter pleinement le potentiel de nos économies et surmonter les défis auxquels nous sommes confrontés en matière de sécurité, de changement climatique, de sécurité alimentaire et le développement des infrastructures.
C’est dans cet esprit de coopération et de solidarité entre nos peuples, que nous aborderons cette réunion des ministres chargés de l’industrie et du commerce, élargie aux acteurs du secteur privé, en ayant la ferme conviction, que c’est ensemble que nous pourrons réaliser des avancées significations en matière de développement socio-économique en transformant nos idées en actions concrètes et durables.
Le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Chef d’État, a reçu, ce jeudi 17 octobre 2024, l’envoyé spécial du Président sénégalais pour le Sahel, Pr Abdoulaye BATHILY, porteur d’un message de fraternité et de solidarité du Président sénégalais Bassirou Diomaye FAYE.
Selon la présidence malienne, la visite du Pr Bathily s’inscrit dans une dynamique de renforcement des relations bilatérales et régionales.
À l’issue de l’entretien, l’émissaire du président Faye, a appelé à maintenir la coopération entre les États de la région tout en explorant les voies d’une intégration plus large.
« Ce qu’on peut accomplir à deux ou trois, il faut le faire, mais il est aussi important de continuer à explorer les collaborations plus larges, et même de les améliorer », a-t-il affirmé, tout en appréciant la création de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Pour Pr BATHILY, il faut favoriser l’épanouissement des citoyens de la région, tant sur les plans économiques que culturels.
En outre, il a rappelé les liens indéfectibles qui unissent le Mali et le Sénégal.
« Il n’y a pas une seule communauté au Sénégal qui ne soit liée à une autre au Mali, et vice-versa. L’histoire et la géographie nous imposent de rester ensemble pour forger un avenir commun de prospérité », a-t-il déclaré.
Il a également évoqué la nécessité d’un espace économique ouvert, où les opérateurs des deux pays pourraient mener leurs activités librement et prospérer.
Par ailleurs, il a souligné la volonté des deux présidents de consolider l’unité régionale et africaine, malgré les défis rencontrés par certaines organisations régionales.
Le Premier ministre guinéen Bah Oury, a affirmé lors d’une interview, que la Guinée « n’intégrera pas l’Alliance des Etats du Sahel (AES) », car « elle inscrit ses actions dans le cadre de la CEDEAO », une option qui serait liée à l’histoire du pays, rapporte le site d’information Vision Guinée Info.
Selon notre source, le chef du gouvernement guinéen affirme avoir eu un entretien avec un ministre malien, relatif à l’AES.
« Je lui ai dit : « vous avez la possibilité de rester dans l’AES, mais sachez que l’AES peut être une sous-organisation dans le cadre de la CEDEAO de manière globale. Il ne faut pas se détourner de l’organisation qui a plus de 50 ans
Elle a des faiblesses. En tant que Guinée, nous avons eu des récriminations à son égard, mais nous sommes conscients de notre responsabilité. C’est la raison pour laquelle nous restons et nous voulons que la CEDEAO se réforme de l’intérieur, soit plus en phase avec les écoutes, les besoins et les problématiques nouvelles », a-t-il lâché.
Abordant la question sécuritaire, il poursuit : « bien avant cette période, nous avions insisté sur l’inefficacité ou le retrait pour des raisons qui lui sont propres de la CEDEAO dans la recherche des voies et moyens de la stabilisation du Sahel au profit du G5 qui a été mis en place par les pays d’alors, et donc en ne prenant pas en compte la dimension sécuritaire. (…) Nous sommes tous coresponsables et c’est la dynamique actuelle que la Guinée va mettre en place pour tenter de convaincre les uns et les autres ».
En outre, le Premier ministre guinéen n’a pas manqué de faire un rappel sur l’histoire du pays.
« La Guinée est un pays qui a une histoire politique très riche et très dense. Nous sommes le premier pays à accéder à l’indépendance en 1958 après le ‘’Non’’ au général De Gaulle. Nous avons été l’un des pays à contribuer à la libération du continent en impliquant les forces de défense », raconte M. Bah Oury.
Et d’ajouter : « nous avons quelque chose de fondamental : la société guinéenne est une société décomplexée. Nous n’avons pas le complexe de dire que nous sommes sous l’influence de telle ou telle puissance. Pour actualiser nos potentialités, nous coopérons avec le monde entier. Nous prenons en compte nos intérêts spécifiques, les intérêts de la sous-région et bien entendu, le partage des intérêts avec des pays susceptibles de nous accompagner là où nous avons des lacunes ou des faiblesses ».
L’ex-président du Sénégal Macky Sall a adressé une lettre de démission au président français Emmanuel Macron, qui l’avait nommé au poste d'envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète (4P), a annoncé l'Agence de presse sénégalaise, ce dimanche 6 octobre 2024.
Macky Sall justifie cette démission par sa désignation en tête de liste de la coalition de l’opposition Takku Wallu Sénégal pour les législatives anticipées du 17 novembre 2024. Selon lui, cette décision a été prise pour « éviter tout risque d'incompatibilité et de conflit d'intérêts ».
« J'ai décidé de me mettre en retrait par rapport à mes activités d'Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète, à compter du 9 octobre », lit-on dans la lettre.
Ci-dessous l’intégralité de la lettre
« Monsieur le Président,
Comme vous le savez probablement, les circonstances de la vie politique sénégalaise, suite à la dissolution de l'Assemblée nationale, m'ont amené à être investi tête de liste de la Coalition Takku Wallu Sénégal pour les élections législatives prévues le 17 novembre 2024.
Dans ces conditions, et pour éviter tout risque d'incompatibilité et de conflit d'intérêts, je voudrais porter à votre aimable attention que j'ai décidé de me mettre en retrait par rapport à mes activités d'Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète, à compter du 9 octobre, après le sommet de Hambourg sur la durabilité pour lequel j'avais déjà pris des engagements.
Mobiliser la communauté internationale autour des objectifs du Pacte de Paris pour les peuples et la planète aura été pour moi une tâche exaltante. Je tiens à vous remercier vivement pour votre confiance, en vous renouvelant mon fidèle attachement à notre amitié.
Soyez assuré que je reste toujours disposé à travailler avec vous sur des sujets d'intérêt commun.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'assurance de ma haute et amicale considération.
Macky Sall »
En rappel, l’ancien chef d'État du Sénégal (2012-2024), avait été nommé au poste d'envoyé spécial en novembre 2023, peu avant la fin de son second mandat, par le président français Emmanuel Macron. Il a pris fonction à la fin de son mandat en avril 2024,
Lancé en 2023, le Pacte de Paris pour les peuples et la planète a pour objectif de refonder le système financier mondial afin de lutter à la fois contre le réchauffement climatique et la pauvreté.
Le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, chargé de la coopération régionale assurant l’intérim du ministre des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur a fait au Conseil de ce 2 octobre 2024, une communication relative à la relance de Radio jeunesse Sahel.
Selon le compte rendu du conseil des ministres, le projet Radio jeunesse Sahel est né d’un partenariat entre l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et les cinq (05) pays du G5 Sahel que sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.
Il s’est agi d’œuvrer à favoriser la participation des jeunes de quinze (15) à trente-cinq (35) ans du Sahel au développement de leurs communautés à travers un changement positif de comportements.
Le déploiement effectif du projet a commencé avec l’aménagement et l’équipement du siège, ainsi que le recrutement du personnel pour les cinq (5) pays et la mise en place de l’administration.
Dans l’attente du lancement officiel pour la diffusion des émissions produites, l’OIF a décidé le 30 avril 2024 de façon unilatérale de la « suspension temporaire » du projet mettant un terme aux contrats des agents recrutés et l’arrêt des émetteurs.
Les contrats des autres partenaires de la radio ont été également suspendus ou résiliés.
Or, le projet Radio jeunesse Sahel avait pour ambition, d’une part, d’opérer de façon efficace un changement de mentalité chez les jeunes des cinq (05) pays, pour en faire des acteurs de la citoyenneté positive et, d’autre part, de contribuer à leur épanouissement en leur permettant d’échanger entre eux.
Et, ces objectifs restent d’actualité au sein des trois (3) pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
Donc, la nouvelle dynamique communicationnelle enclenchée au sein de l’#AES constitue une belle opportunité pour la relance de la Radio sous une nouvelle forme.