samedi 19 avril 2025

rcntr uneLe Secrétaire général du ministère de la Défense nationale et des Anciens Combattants, le colonel major Noaga Ouédraogo, a ouvert ce vendredi 29 octobre 2021  la 7e rencontre biennale des attachés burkinabè exerçant à l'étranger. Il s’agit d’un   cadre de concertation entre le  commandement militaire et ses représentants à l'étranger en vue  d'évaluer régulièrement tous les deux ans leurs actions de  coopération et de se fixer de nouveaux objectifs de partenariat militaire, en fonction des défis du moment.

À l'ouverture de cette 7e rencontre biennale des attachés de défense burkinabè exerçant à l'étranger, le Secrétaire général du ministère de la Défense nationale et des Anciens Combattants, représentant le ministre,  a d'abord fait un bilan à mi-parcours pour rappeler l'importance des missions militaires à l'étranger. Selon le colonel major Noaga Ouédraogo,  cette opération a permis, entre autres,  une progression des offres de places de formation tant à l'étranger que sur le territoire national, un meilleur suivi des stagiaires à l'étranger et des projets d'équipements,  un rapprochement bénéfique avec les armées de plusieurs pays, l'admission du Burkina Faso à d'importants programmes de partenaires stratégiques, etc.rcntrr 2Pour le représentant du ministre de la Défense nationale, il s'agira pour les attachés de défense de s'approprier les fondamentaux des nouveaux référentiels de sécurité nationale qui sont en cours de finalisation afin de s'outiller pour défendre la vision et les postures du Burkina Faso dans leurs pays d'accueil.« Vos actions futures à vos postes respectifs devront viser à rassurer nos partenaires et à renforcer le climat de confiance réciproque qui règne déjà fort heureusement entre le Burkina Faso et tous les pays », a-t-il rappelé aux participants.  Ceux-ci apprécient d’ailleurs positivement la tenue régulière de ces rencontres.

De l'avis  du colonel major Remen Gervais, attaché de défense auprès de la mission permanente du Burkina Faso aux Nations unies, cette rencontre est une occasion de connaître les réalités du terrain et de s’imprégner des nouvelles orientations décidées par les autorités. Les attachés de défense des pays étrangers exerçant au Burkina Faso ont marqué de leur présence cette session.

En rappel, les attachés de défense ont pour missions, d'une part, de soutenir, de faire connaître et de justifier la politique sécuritaire nationale auprès des autorités compétentes des pays de leur juridiction et,  d'autre part, de promouvoir et d’animer les relations militaires et de défense bilatérales entre le Burkina Faso et les pays concernés.

Barthélmy Paul Tindano

pdore uneNommé par décret présidentiel le 6 octobre 2021, le nouveau chef d’état-major de la gendarmerie nationale, le colonel major Marie Omer Herman Bambara, a pris officiellement le commandement de la maréchaussée ce vendredi 22 octobre 2021 au cours d’une cérémonie présidée par le fraîchement nommé chef d’état-major général des armées, le général Gilbert Ouédraogo.

Mesurant l’ampleur de la tâche qui lui est confiée dans un contexte de lutte contre le terrorisme, le nouveau chef d’état-major de la gendarmerie appelle à la cohésion pour pouvoir relever les défis qui se présentent. Parmi ceux-ci, énumère-t-il, il y a  « le défi sécuritaire, le défi organisationnel et celui professionnel ». En effet, la sécurisation du territoire national est l’un des défis majeurs de notre armée. Dans ce sens, la gendarmerie entend jouer sa partition dans cette lutte sans merci contre l’hydre terroriste. Et foi de son premier responsable, la recherche de solutions est une impérieuse nécessité. « Seuls des résultats concrets peuvent arrêter tous ces deuils et donner des réponses claires à la population », a déclaré le tout nouveau chef d’état-major de la gendarmerie nationale. Il se dit prêt à relever le défi organisationnel pour mieux faire face aux forces du mal.

pdore 2Selon lui, la restructuration de la gendarmerie nationale après une soixantaine d’années d’existence se pose comme une alternative pour un meilleur ancrage de celle-ci auprès des populations et des institutions. La recherche de l’excellence et du professionnalisme est un autre défi incontournable qui doit guider les hommes vers le développement durable, nous fait-il savoir.

pdore 3Tous ces défis ne sauraient être relevés sans la cohésion entre militaires et paramilitaires. « Nous avons besoin de cohésion d’abord en interne en nous appuyant sur l’expérience des aînés », a affirmé le colonel major Marie Omer Herman Bambara.

Nommé en remplacement du colonel Bruno Tapsoba, le colonel major Herman Bambara est né en 1962 à Ouagadougou. Depuis septembre 2020, il était expert Composante police de la MONUSCO. Il avait déjà occupé en 2011 le poste de chef d’état-major de la gendarmerie en tant qu’intérimaire, à la suite de la mutinerie qui avait touché plusieurs casernes.

Sié Mathias Kam

rism uneAttaqué depuis 6 ans par les terroristes, le Burkina Faso, est-on tenté de dire, cherche toujours ses marques en termes de lutte contre l’hydre terroriste, qui ne cesse d’endeuiller la nation. Comment expliquer que nos forces armées nationales, supposées être beaucoup mieux formées, peinent à prendre le dessus sur les forces du mal, dont le modus operandi est pourtant maintenant notoirement connu ? Dans cet entretien qu’il a accordé à Radars Info Burkina,  Atiana Serge Oulon, journaliste-écrivain auteur du livre « Comprendre les attaques armées au Burkina Faso. Profils et itinéraires des terroristes », se prononce sur la problématique de l’efficacité des FDS burkinabè face à ces groupes armés.

 

Radars Info Burkina (RIB) : Peut-on parler d’inefficacité de l’armée, vu qu’on sait comment les terroristes fonctionnent mais qu’on continue de tomber dans leur piège ?

Atiana Serge Oulon (ASO) : Il est évident que dès lors qu’il y a attaque, c’est que quelque part c’est un échec de toute la chaîne de lutte contre le terroriste. On doit pouvoir prévenir et anticiper ou, au moins, riposter. En effet, il y a un principe qu’il faut garder à l’esprit, à savoir qu’aucun pays n’est à l’abri du terrorisme. C’est un phénomène qui ignore les frontières. Mais dans le cas du Burkina, on est en droit de se poser des questions : Qu’est-ce qui fait qu’on a cette régularité des attaques ? Ce nombre de morts que nous enregistrons ? Ça veut dire que quelque part, nous mettons beaucoup trop de temps à nous adapter, à tirer des leçons, beaucoup trop de temps à faire face et à mieux contrer, voire endiguer, ces actions terroristes. Je crois que c’est à ce niveau que la question se situe.

rism 2RIB : Concrètement, qu’est-ce qui nous manque ?

ASO : Le premier problème au Burkina, c’est que le diagnostic, on ne le connaît pas. Est-ce qu’on estime que c’est juste une criminalité ou un problème de sécurité intérieure qui se pose ? Est-ce que c’est un problème de défense du pays en termes de territoire, de superficie qui se pose ? Si on fait un bon diagnostic, on peut trouver la solution appropriée. Le deuxième élément, c’est que le Burkina n’a pas de stratégie nationale de lutte contre le terrorisme. Ainsi, il gère les situations au cas par cas et n’a pas de vision globale pour gérer les problèmes.

RIB : Qu’en est-il de la collaboration des populations ?

ASO : On peut déplorer le fait qu’il n’y ait pas l’information à temps. Mais au même moment, il faut le rappeler, il n’y a jamais eu d’attaques sans qu’il y ait des alertes. Il y a toujours eu des alertes, des informations sur une probable attaque. Maintenant, quelles sont les dispositions qu’on met en place pour traiter efficacement et rapidement les informations pour apporter les solutions appropriées ? Qu’est-ce qu’on fait pour pouvoir y faire face ? Je crois que c’est là toute la question. On peut espérer une grande collaboration, on peut avoir une plus grande entente, mais ce n’est pas le seul élément qui explique notre échec. C’est vrai que dès lors qu’il y a attaque, ça veut dire que les groupes armés ont suffisamment préparé le terrain, ont eu des informations. Ça veut dire que des gens ont collaboré, qu’il y a eu des complicités au sein de la population. Est-ce que les informations ont été transmises en temps réel pour qu’on puisse prendre les dispositions idoines ? Est-ce que tout fonctionne normalement ? Est-ce qu’on n’a pas un problème d’organisation et de coordination ? C’est, selon moi, là que réside le problème.

rism 3RIB : Comment comprendre que notre armée de l’air participe au maintien de l’ordre avec l’armée nigérienne, pendant qu’une escorte longue de près de 1km n’a pas d’appui d’aérien ?

ASO : Non, il ne faut pas faire d’amalgame. Dans l’armée, vous avez des opérations ponctuelles et des opérations militaires organisées, planifiées. Ces deux types d’actions sont totalement différents en termes de moyens. Contrairement à une attaque qu’on signale au temps T, est-ce qu’on a un avion prédisposé ? Est-ce qu’on a les renseignements nécessaires par rapport à la localisation pour intervenir ? Ce n’est pas si simple que ça et il y a des paramètres qu’il faut prendre en compte. Pour l’opération menée à la frontière nigérienne, il faut se dire que ce n’est pas quelque chose qui a été fait du jour au lendemain. Il y a eu une préparation en amont et en aval. Pour ce qui est de l’attaque d’Arbinda, on peut se poser des questions sur la coordination et l’organisation. Par exemple, est-ce qu’il n’y a pas eu de la négligence ou de la défaillance quelque part ?

RIB : Peut-on établir un lien entre le procès des présumés terroristes et l’attaque d’Arbinda ? Il y a seulement 5 jours d’intervalle entre les deux faits.

ASO : Concernant ce qui s’est passé à Arbinda, on ne peut pas faire de lien direct. Néanmois, la tenue du procès des présumés terroristes peut être source de représailles sur le moyen terme. Ce n’est pas nouveau. En effet, quand il y a eu des interpellations dès la phase de l’enquête préliminaire, il y a eu toujours des menaces ou des attaques de commissariats ou de brigades de gendarmerie pour tenter de libérer des prévenus. Donc c’est une source à ne pas négliger. Mais faire le lien aujourd’hui, ce ne serait pas très juste. De façon pratique, pour qui sait comment s’organisent les attaques, c’est un peu difficile. Les groupes armés ne se lèvent pas du jour au lendemain pour mener des attaques. Ils leur faut des informations sur l’itinéraire des FDS, mobiliser leurs membres, réunir le matériel, mettre une stratégie en place. Parce que qui dit embuscade dit mise en place d’une stratégie avant l’attaque proprement dite. Cela nécessite des réflexions, donc en une semaine, ce n’est pas faisable.

RIB : Est-ce à dire qu’il y a des taupes dans notre service de renseignement ?

ASO : C’est difficile à dire. Aujourd’hui, il y a beaucoup des non-dits, d’opacité ; on n’a pas peut-être toutes les informations mais je crois qu’à ce jour, on n’est pas encore arrivé à ce stade. Les taupes, c’est peut-être certaines populations civiles qui filent des informations sur l’itinéraire des FDS. Les terroristes aussi bougent, recrutent, font du renseignement, ont une capacité d’infiltrer la population, et il faut garder cela à l’esprit.

RIB : Une récente enquête a révélé que les armes utilisées proviennent de l’Europe, notamment de la Serbie. Cela ne pose-t-il pas un problème de collaboration entre les Etats ?

ASO : Ce n’est pas nouveau. Dans tous les cas, les pays sahéliens n’ont pas d’industries d’armement, donc ça ne peut que venir des pays qui en fabriquent. Quelque part, on se dit que cette situation d’insécurité fait l’affaire des pays fabriquant des armes. C’est plutôt à nous de voir ce que nous pouvons faire pour couper l’approvisionnement des terroristes, faire en sorte que les gens ne puissent pas se sucrer, s’enrichir ou se faire des devises étrangères sur les souffrances des autres.

Sié Mathias Kam

scurr uneL’académie de Police du Burkina Faso a livré sa cinquième cuvée de cadres. Après deux ans de formation, 100 officiers et 10 commissaires de Police ont reçu leurs galons ce mardi 27 juillet, dans la commune rurale de Pabré, localité située à 25 kilomètres de la capitale burkinabè, Ouagadougou. Le chef de l’Etat, chef suprême des armées, ministre de la Défense, Roch Marc Christian Kaboré, a présidé la cérémonie de sortie de cette cinquième promotion sur le thème « La dynamique des forces de sécurité à l'aune des mutations de la crise sécuritaire au Burkina Faso ». Plusieurs membres du gouvernement étaient présents. Alassane Bala Sakandé, président de l'Assemblée nationale, est le parrain de cette cinquième promotion.

La cinquième promotion de l’académie de Police est désormais opérationnelle. Il aura fallu deux années de formation à ses impétrants pour recevoir leurs galons respectifs. 10 commissaires de police et 100 officiers, c'est le nombre total de fonctionnaires de police sortis de l'académie pour aller en croisade contre le grand banditisme, l’incivisme et le terrorisme.

 La promotion, qui a pour parrain le Président de l'Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, a été baptisée "Union" par Roch Marc Christian Kaboré. Pour le directeur de l'académie, le Dr Edmond Tapsoba, la cérémonie de fin de formation des élèves de l'académie de Police a pour objectif de reconnaître le mérite des élèves qui ont satisfait aux exigences de la formation. « Afin d'assurer au quotidien la formation indispensable pour des cadres policiers de qualité, la formation a été dynamique et sans cesse réadaptée au contexte sécuritaire actuel à travers de nombreux retours d'expériences complétant le programme prescrit », a affirmé le directeur de l'académie de Police de Pabré.

scur 2En effet, a-t-il poursuivi, pour cette cinquième promotion, l’Académie a repensé la formation pour l’avènement d’une police en phase avec la modernité afin de ramener la paix pour «rétablir la confiance avec le peuple ».

Les 110 apprenants ont, au cours de leur formation, allié théorie et pratique, dans des conditions réelles en vue de se confronter à des situations professionnelles auxquelles ils feront face dès leur sortie. Face aux nouveaux défis, les élèves ont acquis des connaissances approfondies pour parfaire certaines aptitudes au regard du contexte sécuritaire, marqué par les attaques terroristes. « Certes, la formation ne peut pas tout donner, mais elle a certainement forgé votre caractère et votre réflexivité afin de vous permettre de développer les autres compétences plus tard », a martelé le Dr Edmond Tapsoba.

A entendre les impétrants, par la voix de leur représentant, le délégué général Bakari Sanou, ce ne fut pas facile, ces deux ans d’apprentissage. « Cette formation exigeait rigueur, assiduité, sérieux, compétence, engagement ainsi que sacrifice, surpassement de soi, gestion rationnelle du temps partagé entre responsabilités académiques et sociales », nous dit Bakari Sanou. « Nous sommes à present pleins dans la tête et pleins dans le cœur. Nous sommes prêts à répondre à l’appel partout où le devoir nous attend. Mieux, nous sommes aptes et disposés à servir la Nation burkinabè jusqu’au sacrifice suprême. (…) La promotion réitère sa ferme volonté de poursuivre les actions de lutte déjà entreprises afin de redonner espoir là où s’abat le désespoir en matière de sécurisation des personnes, des biens et de sûreté des institutions de notre cher pays », a conclu le délégué général de la cinquième promotion de l’académie de Police de Pabré, le commissaire de Police Sanou Bakari.

scur 3En tout cas, le ministre de la Sécurité, Maxime Koné, s’est dit satisfait du travail titanesque de formation fait par l’académie de Police dans l’ombre à Pabré, loin des projecteurs. «L’objectif est donc d’une clarté cartésienne: contribuer à stabiliser les zones très touchées par l’insécurité et travailler à un retour progressif des services de l’Etat et des personnes deplacées internes dans leurs localités d’origine », a affirmé le minitre Maxime Koné. «Soyez de vrais leaders, des meneurs de troupes toujours à l’écoute de vos hommes ! Faites-vous respecter par vos subalterns à travers l’exemplarité de vos actes, par la transparence et par la responsabilité », conclut Maxime Koné.

Le chef de l’Etat, lui, a exhorté la promotion à être unis, car c’est dans l’union qu’on viendra à bout du terrorisme. Il les a exhortés à mettre en œuvre ce qu’ils ont appris parce que le pays fait face à la criminalité et au terrorisme. Pour Roch Kaboré, les impétrants ont pris des engagements et son souhait est que ces engagements soient tenus, car c’est un nouveau défi qui est ouvert à chaque commissaire et à chaque officier de Police qui vient de prendre aujourd’hui ses épaulettes.

 « Plus que jamais, la formation des élèves à l’académie de Police doit être à la hauteur de nos défis sécuritaires. Puisse l’integrité, la dignité et le professionnalisme être vos principes directeurs dans votre nouvelle carrière. Bon vent à la cinquième promotion », a écrit le President du Faso dans le livre d’or. L’acquisition d’un car avec les comodités nécessaires pour le transport des élèves lors des activités pédagogiques hors sites, la construction d’un plateau omnisports, ce sont, entre autres, quelques doléances soumises par les désormais anciens pensionnaires de l’académie de Police aux autorités par le biais de leur parrain, Alassane Bala Sakandé, qui les a assurés de la réalisation de toutes leurs doléances.

Cette cinquième promotion dont la formation a débuté le 29 septembre 2019 a pour major le commissaire de Police Siebou Kambiré avec une moyenne de 16,01/20. La moyenne générale des élèves commissaires de Police est de 15,60/20. Celle des élèves officiers de Police est de 15,26/20.

L’académie de Police de Pabré a été ouverte en 2013 mais elle a ouvert ses portes en 2015 avec la sortie de la première promotion. Elle a pour missions d’assurer la formation professionnelle initiale des commissaires et des officiers de Police, d’initier et de développer des partenariats avec les structures de formation professionnelle nationales et étrangères, etc.

Sié Mathias Kam

garsi uneLe Groupe d'action rapide, de surveillance et d'intervention au Sahel (GARSI- Sahel) a reçu de l’Union européenne, par le truchement de  l’ambassadeur Wolfram Vetter, du matériel militaire ce jeudi 22 juillet à l’état-major général de la Gendarmerie à Ouagadougou. D’un coût global de 6 milliards 877 millions 500 mille F CFA, ce matériel est composé, entre autres, de pick-up, de gilets pare-balles, d'ambulances, de motos et de drones. Ce don vise à accroître les capacités opérationnelles des unités burkinabè engagées dans la lutte contre le terrorisme. C’était en présence de plusieurs ambassadeurs et du ministre burkinabè de la Sécurité, Maxime Koné.

Créé au départ sous forme de programme régional mis en œuvre dans les 5 pays du G5 Sahel, le projet GARSI a vu le jour en 2017 au Burkina Faso. Le moins qu’on puisse dire, c’est que dans la lutte sans merci que notre pays mène contre l’hydre terroriste, ce matériel vient à poids nommé, car  il permettra d’équiper cette unité. Selon le directeur du GARSI, le général Francisco Espadras, ce matériel va permettre  à la Gendarmerie d’opérer sur plusieurs fronts et de mener des actions immédiates sur le terrain. « Il va permettre à ces hommes d’accomplir leur devoir de manière plus efficace au bénéfice du peuple burkinabè. Ce matériel renforcera l’efficience des actions courageuses de l’armée », a déclaré l’officier supérieur.

garsi 2Concrètement, ce matériel va permettre d’optimiser les capacités opérationnelles des GARSI en leur offrant la possibilité d’accomplir leurs missions de sécurisation, de contrôle du territoire et de protection des populations, avec une attention particulière portée aux zones frontalières du pays. « Il s’agit de parvenir à une lutte plus efficace contre les réseaux terroristes et la criminalité organisée », a précisé pour sa part l’ambassadeur chef de la délégation de l’Union européenne au Burkina, Wolfram Vetter.

Le Burkina Faso bénéficie de deux bases GARSI déjà fonctionnelles : le GARSI-Toéni et le GARSI-Barani au Nord. A ces deux bases s’ajouteront dans les semaines à venir deux autres. « L’actuelle seconde phase du projet GARSI se traduira par le déploiement de deux nouvelles unités opérationnelles à Mangodara dans les Cascades et à Iolonioro dans le Sud-Ouest, ainsi que le renforcement en effectifs des unités déjà existantes de Toeni et Barani », a déclaré M. Wolfram Vetter. Cela portera à quatre le nombre total de GARSI et à 480 l’effectif de gendarmes spécialisés.

garsi 3Au-delà de la nécessaire sécurisation du territoire, la cohésion sociale et le renforcement de la légitimité de l’Etat représentent également des enjeux importants en vue d’une stabilité et d’une paix durable au Burkina Faso.

Selon le ministre Maxime Koné de la Sécurité, « c’est un moment particulier pour nous dans ce contexte sécuritaire. Ce don de matériel permettra d’équiper la Gendarmerie, précisément les unités GARSI qui sont déployées déjà au Nord et qui seront projetées dans les mois à venir dans les Cascades et au Sud-Ouest. La seule chose dont je suis sûr, c’est que le GARSI est une force qui est efficace et qui a des résultats ».

En somme, le matériel reçu se compose de : 38 véhicules Toyota, 6 camions, 6 blindés, des drones, des ambulances, des motos, des téléphones satellitaires et tout l’équipement individuel des gendarmes dont des treillis, des chaussures, des gilets pare-balles capables d’arrêter des balles de Kalachnikov. Le coût total dudit matériel est estimé à 10 millions 500 mille euros, soit 6 milliards 877 millions 500 mille F CFA.

Le Groupe d'action rapide, de surveillance et d'intervention au Sahel (GARSI- Sahel) est une unité spécialisée mise en œuvre dans les pays du G5 ainsi qu’au Sénégal depuis quatre ans afin de permettre à ces Etats de réagir au mieux à la vague terroriste et aux autres formes de criminalité qui les frappent à travers le Sahel depuis 2015.

Sié Mathias Kam (stagiaire)

Insecurite armurierLa recrudescence des attaques terroristes et des braquages donne des sueurs froides au peuple burkinabè. D’où proviennent ces armes et comment contrer ce fléau ? Ibrahim (Ndlr : Il s’agit d’un nom d’emprunt) est armurier dans la ville de Ouagadougou. Il a bien voulu se prêter à nos questions.

Vendeur d’armes depuis une trentaine d’années, Ibrahim précise que l’achat et la possession d’arme à feu nécessitent quelques autorisations. « La première chose qu’on demande à une personne désirant acquérir une arme à feu, c’est une autorisation d’achat d’arme. Si ladite personne en dispose, on lui vend l’arme qu’elle désire acheter. Si elle n’a pas d’autorisation, on lui explique la procédure à suivre pour se la procurer », détaille Ibrahim. Cette procédure, d’après ce quadragénaire aguerri dans la vente d’armes, inclut la constitution de dossiers et passe par une enquête dite de moralité effectuée par la police. « Les dossiers vont du casier judiciaire au certificat de résidence en passant par l'enquête de moralité, qui consiste à investiguer dans la vie du demandeur pour faire des recherches approfondies jusqu’à ce qu’il soit admis à recevoir l’autorisation ou que son dossier soit rejeté», ajoute notre interlocuteur du jour.

Selon lui, le problème des braquages, de plus en plus fréquents au Faso, peut être résolu si les Burkinabè sont armés et qu’ils se servent de leurs armes pour se protéger. « Un seul coup de feu peut sauver tout un quartier des braqueurs en les faisant fuir. Dans ce sens, l’armement est nécessaire. Il faut accélérer cela parce que quand X sait par exemple que Y est armé, il fait attention », dit-il. Et de préciser que « même le voleur a peur quand il entend la détonation d’un fusil et s’il sait que tu peux lui faire du mal il réfléchit par deux fois avant de t’attaquer ». Dans ce sens, il propose la création d’une police spéciale. « Il faut créer une police particulière afin que les enquêtes de moralité se fassent le plus rapidement possible et dès qu'un demandeur est déclaré apte à détenir une arme à feu, que l’autorisation lui soit délivrée afin qu'il puisse acquérir son arme ».

La réglementation en vigueur sur l’achat, le port d’arme et la vente des munitions a été revue et une loi votée à l’Assemblée nationale le 18 mai dernier vient durcir les choses. Toujours selon notre interlocuteur, le problème réside dans les exemptions de la Cedeao qui défavorisent le Burkina Faso puisqu’il (le Burkina) ne peut pas s’acheter et se faire livrer des armes comme il le souhaite. « Le gouvernement signe des autorisations d’achat d’armes pour des gens mais les exemptions de la Cedeao nous empêchent d’avoir la matière première que sont les armes pour pouvoir les vendre », explique Ibrahim. A qui la faute ? « Je ne sais pas si c’est la faute à l’Etat ou à la Cedeao, mais ces exemptions ne sont pas favorables au Burkina », clame Ibrahim.

Pouvant coûter jusqu’à 500 000 mille FCFA l’unité, les armes à feu circulent et tout porte à croire que les armuriers sont pour quelque chose dans cette situation. « Les armes qui circulent ne sont pas des armes que nous vendons. Ce sont peut-être des armes venues d’autres pays », affirme Ibrahim. « Le travail devient difficile pour nous. Notre souhait est que le gouvernement facilite la commande afin qu’on puisse avoir la marchandise et la vendre », a conclu Ibrahim.

Mathias Kam (Stagiaire)

 

Insecurite dans le SahelLes récentes attaques sanglantes perpétrées dans la région du Sahel contre des civils sont bien la preuve que pour les habitants de cette partie du Burkina Faso, la quiétude  est loin d’être un acquis. Ceux qui continuent d’y mener leurs activités le font grâce aux efforts conjugués des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

Selon un témoin de la région joint au téléphone, qui a requis l'anonymat pour des raisons évidentes, les populations de cette partie du territoire national sont certes sécurisées, mais l’hydre terroriste demeure pour elles une menace.  « Chaque jour que Dieu fait, il y a des tueries aux alentours des villages. Tenez : un jeune berger qui faisait paisiblement paître son troupeau à moins de 10 km de sa localité a été abattu. Son père, qui ignorait tout de la triste fin de son fils, s’est aussi rendu sur les lieux et a malheureusement été fauché à son tour par les balles assassines des forces du mal», explique notre témoin.

« Il y a des lieux où on n'ose plus s’aventurer en raison de leur dangerosité. Les femmes sont chassées des retenues d’eau, leurs bidons sont souvent fracassés par ces personnes malveillantes ou alors ce sont les pneus de leurs charrettes qui sont crevés », raconte-t-il.

Les habitants de cette partie du Burkina se ravitaillent en provisions sous l’œil vigilant des VDP et des FDS. « Ce sont les VDP qui nous aident à nous ravitailler en provisions. Ce sont également eux qui escortent les camions jusqu’à Dori. Les commerçants, eux, s’arrangent pour se faire escorter  par des VDP jusqu’à Dori. Les FDS, quant à elles, font le même trajet selon un programme bien défini », a conclu notre interlocuteur du jour.

Bessy François Séni

insécLa ville de Ouagadougou est de plus en confrontée aux attaques à main armée, lesquelles entraînent des pertes en vie humaine et de nombreux dégâts matériels. Pour cerner les contours de ce phénomène, Radars Info Burkina a interrogé Mahamadou Sawadogo, expert en sécurité. Il nous donne des explications et les précautions à prendre face au danger.

Selon Mahamadou Sawadogo, la recrudescence des attaques à main armée est liée à trois facteurs qui sont : la libre circulation des armes à feu en raison de la situation sécuritaire qui prévaut au Burkina Faso, le fait que de grandes villes comme Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou, Fada N'Gourma et Kaya sont désormais sous pression des déplacés internes, ce qui entraîne un accroissement du nombre d'habitants de ces villes, et enfin le chômage grandissant au sein de la jeunesse qui a tendance à s'adonner à la criminalité, au banditisme, etc.

Il y a aussi l'inadéquation de certaines mesures prises par l'administration dans la lutte contre le terrorisme. Il s'agit, à titre illustratif, de la fermeture de certaines mines artisanales et de marchés, de l’interdiction de rouler avec les engins à deux roues en zone rurale. Ces mesures rendent les populations oisives, les poussant à rallier les grandes villes en quête de leur pitance. Tous ces facteurs contribuent à accroître le niveau d'insécurité dans les grandes villes.

Au regard de cet environnement sécuritaire délétère, l'expert en sécurité exhorte la population à plus de prudence.

« Si nous comparons la situation actuelle à celle des dix dernières années, nous constatons un changement des modes opératoires. Ceux qui attaquent sont de plus en plus audacieux et beaucoup plus armés, beaucoup plus audacieux parce qu'ils attaquent maintenant les points stratégiques comme les banques, les stations alors qu'avant on ne connaissait pas cette forme de criminalité », explique-t-il avant d'ajouter qu'il faut prendre des mesures drastiques afin d'éviter qu’on se retrouve dans une situation analogue à celle de certains grands pays occidentaux.

« Tout individu devrait collaborer avec les forces de défense et de sécurité et dénoncer tout fait suspect, même apparemment banal », recommande celui qui fut gendarme.

La collaboration entre les forces de défense et de sécurité et la population doit être franche, ouverte et libre, précise Mahamadou Sawadogo.

« Lors d'une agression, il ne faut pas opposer de résistance aux agresseurs car la plupart du temps ceux-ci sont pressés, stressés et n'aiment pas qu'on leur fasse perdre du temps. Il faut aussi éviter de se balader avec de fortes sommes d'argent, des biens précieux ; éviter aussi certaines zones à risque et surtout de rentrer tard», conclut-il.

Bessy François Séni

trois uneEn vue de mutualiser leurs efforts  dans la lutte contre la menace terroriste au Sahel, les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Tchad, Niger, Mauritanie) ont créé en juillet 2017 la Force conjointe transfrontalière du G5 Sahel. Après trois ans d’existence, elle n’est pas au rendez-vous de ce qu’on attendait d’elle, selon Mahamoudou Sawadogo, spécialiste de l’extrémisme violent dans le Sahel.

La première opération de la Force G5 Sahel a eu lieu en novembre 2017 avec les armées du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Elle est composée de 7  bataillons de 5 000 hommes actuellement répartis sur trois fuseaux (Ouest, Centre et Est) de 200 km de large de part et d'autre des frontières communes.

Le Poste de commandement (PC) du fuseau Ouest est situé à Néma en Mauritanie, celui du Centre à Niamey et le PC du fuseau Est à N’Djamena au Tchad. Ces PC sont coordonnés par le QG de la Force, situé à Bamako.

Pour l’ancien gendarme et spécialiste de l’extrémisme violent dans le Sahel, la Force du G5 Sahel a des résultats mitigés, trois années après sa création. 

« Les résultats sont vraiment insignifiants au regard de la menace assez probante », a indiqué M. Sawadogo. 

Cette force ne tient que de la promesse de ses bailleurs. « Ils (premiers responsables de la Force, Ndlr) se plaignent qu’il n’y a pas d’équipements, de soutiens financiers. Ce qui fait que cette force est un peu réduite, donc un peu handicapée », a-t-il avancé.

trois 2Ainsi donc, il a affirmé que la Force du G5 Sahel n’est pas au rendez-vous de ce qu’on attendait d’elle. Les défis majeurs se trouvent d’abord dans les difficultés qu’ont le G5 Sahel et la Force conjointe de s’articuler.

« L’un des premiers défis concerne la mise en branle de ces sept bataillons. En plus, il faut mettre en place un commandement unifié. On se rend compte que non seulement il est difficile de trouver  les 5 000 hommes mais qu’en plus on n’a toujours pas un commandement unifié. trois 3Ça veut dire que chaque bataillon relève de son commandement initial. Ce qui fait qu’il est difficile aujourd’hui pour la Force conjointe du G5 Sahel de pouvoir mener des opérations au-delà même des limites du territoire de tout un chacun », a expliqué l’expert en sécurité.

Ensuite, les groupes armés terroristes ont réussi à s’adapter à la situation actuelle et changent de stratégie en permanence alors que la Force conjointe n’arrive pas à s’adapter à ces différents changements opérés par les groupes armés terroristes.

Cette Force conjointe nécessite également une indépendance puisque  les bailleurs extérieurs ont leur rythme et leurs exigences que les politiciens n’arrivent pas à respecter. A ce niveau, le spécialiste a reconnu que cette indépendance va venir difficilement car   chaque pays a son propre agenda.

« Aussi, ce qui fait la difficulté de cette force est qu’il y a trois fuseaux et il n’y a que le fuseau central qui est vraiment pris à partie par les groupes terroristes. Les autres fuseaux sont assez relaxes par rapport au fuseau Central », a fait savoir Mahamoudou Sawadogo.

Par conséquent, il ne serait pas évident que les cinq pays puissent s’entendre pour sacrifier d’énormes budgets au financement de la Force du G5 Sahel puisque chaque pays a ses propres problèmes.

Aly Tinto

explo uneLa brigade de recherches de gendarmerie de Fada N’Gourma a été saisie le 1er septembre 2020 par le poste de contrôle des douanes à l’entrée de la ville de la découverte d’un « colis dangereux » dans un car de transport en commun venant de Ouagadougou. Le mardi 8 septembre, la gendarmerie de ladite ville a animé un point de presse sur cette saisie et les investigations en cours. Le colis est un sac contenant 22 paquets de 15 bâtonnets de pétards chacun, soit 330 bâtonnets de pétards au total. Le propriétaire de ce colis est toujours  introuvable.

Selon le commandant de la brigade de recherches de gendarmerie de Fada N’Gourma, l’adjudant-chef major Djibrilou Zina, après qu'ils ont été informés de la découverte des explosifs, le colis a été immédiatement débarqué et les passagers conduits sous bonne escorte à la gendarmerie pour des investigations.

« Par la suite, nous avons rendu compte au procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Fada N’Gourma. Nos investigations ont commencé par l’identification des passagers, mais nous ne sommes pas parvenus à retrouver le propriétaire du colis suspect. Donc le soir, on a fait le point de la situation au procureur du Faso, qui nous a instruits de garder tous les passagers pour qu’on puisse faire venir les bagagistes de Ouagadougou », a déclaré l’adjudant-chef major Djibrilou Zina.

C’est le lendemain que les bagagistes sont arrivés de Ouagadougou. Mais  ils ne sont pas parvenus à reconnaître le propriétaire du sac suspect.

explo 2Après un bilan de tout ce qui s’est passé pendant les deux jours au procureur du Faso, il a instruit de libérer les  passagers et de garder les bagagistes.

«Jusqu’à ce jour 8 septembre, on n’a pas pu  mettre la main sur le propriétaire du colis suspect. S’agissant de la suite, c’est une affaire judiciaire, nous continuons les recherches », a confié le commandant de la brigade de recherches de gendarmerie de Fada N’Gourma.

Le colis est un sac contenant 22 paquets de 15 bâtonnets de pétards chacun, soit 330 bâtonnets de pétards au total. Selon les spécialistes du service de déminage du groupement des forces de sécurisation du secteur Centre et Est basé à Fada N’Gourma, un seul lot de ces pétards, « c’est-à-dire 5 bâtonnets combinés avec un détonateur, peut faire des dégâts énormes et inimaginables Autrement dit, un seul suffirait à mettre en petit morceaux le car de 70 places, y compris son contenu ».

Pour l’adjudant-chef major Djibrilou Zina, cette affaire suscite vraiment des interrogations et le but de la conférence, c’est d’interpeller tout un chacun sur ses responsabilités. 

« Nous voudrions que les médias nous aident à sensibiliser davantage les populations. Comment un tel colis a-t-il pu être embarqué jusqu’à Fada N’Gourma ? Les passagers n’ont pas été identifiés et les bagages n’ont pas été étiquetés. Peut-être qu’un bagagiste aurait pu découvrir qu’il y avait quelque chose de suspect dans le car et également dénoncer les comportements suspects aux forces de défense et de sécurité   pour que nous puissions ensemble lutter contre le grand banditisme et le terrorisme», a-t-il regretté.

A l’en croire, tous les chefs de gare ont été interpellés pour  sensibiliser leurs employés à la bonne façon de travailler. « Personne ne doit pouvoir embarquer un colis sans  avoir été convenablement identifié. Le colis doit être lié au ticket de la personne qui voyage », a expliqué le pandore.

En rappel, en septembre 2019, avec la dégradation du contexte sécuritaire, Radars Info Burkina avait fait un tour dans les gares de certaines compagnies de transport de la ville de Ouagadougou pour savoir leur contribution en matière de sécurité. Dans certaines gares, les passagers ne sont pas identifiés et les bagages en soute ne sont pas étiquetés.   Des chefs de gare ont indiqué que c’est difficile pour eux de faire respecter les consignes sécuritaires, notamment le contrôle des bagages.

Aly Tinto

Lire aussi l’article https://www.radarsburkina.net/index.php/fr/societe/1735-insecurite-une-sensibilisation-de-la-population-est-necessaire-pour-qu-elle-accepte-le-controle-des-bagages-dans-les-gares

 

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