Annoncé depuis le 23 juillet dernier, c’est finalement ce vendredi 26 juillet que le nouvel entraîneur des Etalons seniors, Kamou Malo, a été présenté à la presse. La principale clause du contrat du sélectionneur est qu’il devra reconstruire l’équipe nationale, la qualifier pour la Coupe d’Afrique des nations de 2021 et lui permettre d’arriver aux huitièmes de finale au moins.
A 57 ans, l’officier de police Kamou Malo est le troisième Burkinabè qui dirigera le staff technique de l’équipe nationale. Il a reçu officiellement son bâton de commandement ce 26 juillet et c’était face à la presse. Pour Sita Sangaré, président de la Fédération burkinabè de football (FBF), Kamou Malo a pour mission de reconstruire une équipe gagnante des Etalons en vue de qualifier le Burkina Faso à la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN). Selon lui, ce qui a présidé au choix de Kamou Malo, c’est d’abord la volonté de la Fédération burkinabè de football de valoriser l’expertise nationale, ensuite les résultats qu’a enregistrés celui-ci avec les clubs qu’il a entraînés. Le nouvel entraîneur a un contrat de 16 mois renouvelable en cas de qualification des Etalons à la CAN 2021, selon le président de la Fédé. Il sera assisté dans cette mission par Firmin Sanou comme 1er adjoint, Ablassé Alain Nana comme deuxième adjoint et San Brahima Traoré comme entraîneur du gardien. A en croire Sita Sangaré, Kamou Malo bénéficiera des mêmes avantages que les entraîneurs expatriés. « Il aura un véhicule de fonction de type 4x4, un logement de fonction avec accès à Internet et un personnel de ménage pris en charge par la fédération burkinabè de football », a-t-il fait savoir, entre autres. Et de poursuivre que la FBF s’interdit de s’immiscer dans le choix des joueurs et même la définition de la tactique de jeu sur le terrain.
Pour sa part, Kamou Malo dit mesurer l'ampleur de la tâche qui sera la sienne. Pour cela, il affirme qu’il n’a pas d’appréhensions mais compte sur le soutien de tous les Burkinabè pour relever ce défi. Pour ce qui est de la reconstruction de l’équipe nationale, il compte s’appuyer sur le travail de son prédécesseur tout en ajoutant sa touche personnelle car, dit-il, « nous ne venons pas pour balayer d’un revers de main ce qui a été fait ». Quant aux défis à relever, il estime qu’au niveau local, il y a beaucoup de joueurs pétris de talents qui peuvent constituer une équipe très compétitive.
Dans le but de poursuivre la valorisation de l’expertise nationale, Sita Sangaré a annoncé que très prochainement, les entraîneurs des différentes équipes nationales auraient une rencontre pour plus de synergie d’action. Cela permettra à la FBF d’avoir un bon suivi des joueurs qui évoluent dans les différents championnats en vue de les copter dans l’équipe nationale.
Kamou Malo ira au Maroc pour un stage de perfectionnement de trois semaines avant d’entamer sa mission à proprement parler, qui court du 1er août 2019 au 30 novembre 2020.
Avec le recrutement d’un sélectionneur national, le Burkina Faso vient de tourner la page des expatriés comme sélectionneurs afin d’écrire une nouvelle page de l’histoire du football burkinabè. Nous ne pouvons que souhaiter bonne chance à M. Malo dans sa nouvelle mission.
Pour mémoire, Kamou Malo est le troisième sélectionneur local à occuper un tel poste après Drissa Traoré, dit saboteur, et Sidiki Diarra.
Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné