Comme tous les 4 février, la Journée mondiale du cancer 2019 est célébrée sous le thème « Je suis et je vais ». Selon l’OMS, il est l’une des premières causes de mortalité dans le monde, car responsable de 8,2 millions de décès par an. De ce fait, il constitue une préoccupation majeure au Burkina Faso.
Le cancer est une maladie non transmissible caractérisée par une prolifération cellulaire anormalement importante au sein d'un tissu normal de l'organisme, de telle manière que la survie de ce dernier est menacée. Au cours de l'évolution de la maladie, les cellules cancéreuses, qui ont acquis certaines caractéristiques leur permettant de se diviser indéfiniment, peuvent migrer de leur site de production et former des métastases dans une autre partie de l’organisme. Cause majeure de mortalité selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le cancer constitue la deuxième cause de mortalité dans le monde avec environ 8,8 millions de décès en 2015 et 9,6 millions en 2018.
Sur le plan national, « nous n’avons pas de statistiques clairement établies pour le Burkina. Mais il faut savoir que le cancer absorbe à lui seul en moyenne 60% du budget de l’Etat réservé aux évacuations sanitaires à l’extérieur du pays. Il est au troisième rang après les pathologies infectieuses et cardiovasculaires au Burkina Faso », indique le Dr Paulin Somda. Selon le toubib, le cancer peut atteindre tous les organes mais « les cancers les plus fréquents dans la région subsaharienne sont les cancers du foie et de la prostate chez l’homme, les cancers du sein et du col de l’utérus chez la femme et le lymphome de Burkitt chez l’enfant, ainsi que le sarcome de Kaposi ».
Au Burkina Faso, le cancer constitue une préoccupation majeure et même si la prévalence réelle n’est pas connue, 4 041 nouveaux cas ont été notifiés en 2017 (annuaire statistique du ministère de la Santé) et plus de 5 000 nouveaux cas sont attendus par an, selon les estimations de GLOBOCAN 2012.
La célébration de la Journée mondiale du cancer vise à susciter une prise de conscience individuelle et une mobilisation collective contre cette pathologie. « Des activités de communication sont programmées par le ministère de la Santé du Burkina à travers la Direction de la prévention et du contrôle des maladies non transmissibles (DPCM) pour contribuer à améliorer les connaissances des populations sur les cancers et les facteurs de risque, les moyens de prévention et de prise en charge. Le cliché qui veut que le cancer soit une maladie des «riches» doit être abandonné au regard du nombre de victimes que les cancers font aujourd’hui dans les pays, notamment au Burkina Faso et au sein des populations », confie Dr Somda.
Faut-il le rappeler, il importe d’adopter des comportements judicieux, notamment une alimentation équilibrée -qualitativement et quantitativement- de s’adonner à la pratique d’une activité physique ou d’exercices appropriés et de recevoir des interventions cliniques adaptées pour prévenir le cancer.
Edwige Sanou