La prolifération des attaques à main armée se poursuit dans le Soum. Cette fois, c’est le village de Tchembolo, situé à quelques encablures de l’ex-site industriel de la Société des mines de Belahourou (SMB), basé dans la commune de Tongomayel qui a essuyé la furie meurtrière des terroristes.
En effet, le jeudi 1er février 2018, des hommes armés non encore identifiés ont attaqué le village, situé à 50 km de Djibo. Ce village a connu le passage de ces bandits aux destins funestes. D’abord dans la cour du Conseiller puis celle du Chef de village. Ils sont rentrés aux domiciles de ces derniers ouvrant le feu sur leurs cibles. Les informations émanant de l’attaque prouvent que ceux qui ont opéré connaissaient les habitudes de leurs victimes. L’intrusion de ces inconnus enturbannés, selon les témoins a fait un bilan de deux (2) morts dont un conseiller municipal et le chef du village.
Mais pourquoi ces « grosses têtes » ? Selon toujours des sources locales, « les terroristes s’opposent à une présence quelconque de l’Etat dans la localité. Ils s’opposent à l’Armée. Mais au-delà de l’armée, c’est l’Etat même qu’ils ne veulent pas voir dans ses démembrements. C’est pourquoi, tous ceux qui peuvent rentrer dans le moule institutionnel sont considérés comme des « collabos ». C’est la véritable raison de l’acharnement sur les conseillers et les Chefs de village ».
Nathanaël Konkobo, Correspondant.