A l’image de certaines femmes battantes qui s’adonnent à des métiers dit d’homme, Farida TAPSOBA et sept (7) autres femmes, se démarquent sur le chantier de pavage de la rue de l’église de Dapoya.
Tous sont en mouvement sur le site de pavage de la rue 12.47 de Dapoya. Le bourdonnement des machines frissonnent de part et d’autres du chantier. Les travailleurs vaquent à leurs occupations. Les camions déchargent les pavés, le sable et autres. Les riverains s’adonnent à leurs activités quotidiennes.
Nul ne veut se faire conter l’histoire de ce joyau en construction. C’est dans cette perspective que les femmes des quartiers Dapoya et Niongsin mettent la main à la patte pour l’édification de cette route qui viendra embellir davantage Ouagadougou. Aucun travail n’est l’apanage des hommes. « Nous pouvons faire comme eux. Tout est une question de volonté. Quand tu as le courage, tout est possible, car vouloir, c’est pouvoir », confie Farida TAPSOBA, une ouvrière du site.
Sur le chantier, elles sont au nombre de huit (8). Leur rôle est de creuser le sol pour mettre le sable, explique Fatoumata BAMOGO, une autre employée. Ensuite, elles ramassent les pavés pour entasser ou mettre dans les brouettes, charrettes et les hommes transportent pour la pose. Elles balaient également les pavés déjà placés, en vue de rendre la voie propre. Outre ces tâches, elles préparent la nourriture pour certains travailleurs.
Fatoumata Bamogo dit participer par son geste petit soit-il à la construction de son pays
Les actions qu’elles mènent sur ce site resteront gravées dans la mémoire collective. « Un jour quand nous serons de passage sur cette voie, on va se rappeler. Ce sera une expérience inoubliable que nous pourrions raconter à nos enfants », renchérit Fatoumata BAMOGO, avec un visage illuminant. Bien que ce travail soit fatigant, cela ne décourage pas ces braves dames qui sont déterminées à marquer l’histoire de cette rue.
Elles suscitent l’admiration des usagers qui voient en elles, l’essence de l’émancipation. « C’est très bien de voir les femmes travailler comme les hommes. On peut dire que l’émancipation est en train d’être une réalité, vu la bravoure qu’elles font monstre », se rejouie Luc GUEBRE, un riverain.
Mariam Congo