Depuis quelque temps, les panneaux d’affichage poussent comme des champignons après l’orage dans la capitale Ouagadougou. Et au lieu de recourir à des panneaux conformes à la réglementation en matière de publicité, certains citoyens trouvent des méthodes propres à eux pour faire connaître leur(s) produit(s) ou faire passer leur message, d’où le désordre indescriptible qu’on constate. En effet, ces dernières années il y a un laisser-aller qui ne dit pas son nom en matière d’affichage public: chacun affiche ce qu’il veut, où il veut et comme il veut, sans le moindre souci.
Une implantation anarchique de panneaux publicitaires, des affiches collées à des feux tricolores ou à des panneaux de signalisation, tel est le constat qui peut être de plus en plus fait dans la capitale du Burkina Faso.
Et si cette pratique peut paraître anodine, elle est cependant bien souvent lourde de conséquences. Par exemple, elle est à l’origine de nombreux cas d’accidents de la circulation. En effet, à certains endroits de la ville les usagers de la route ont un problème de visibilité au niveau des carrefours, lequel est lié à la mauvaise implantation de certains panneaux de publicité. « Plusieurs fois, des gens ont raté la voie et sont allés percuter des panneaux. Il y en a qui y ont perdu la vie. Il faut que l’Etat soit vraiment regardant à ce niveau », indique Moussa Tapsoba, usager de la route.
En outre, certains panneaux, parce que non conformes aux normes de fabrication, sont souvent arrachés par les vents violents, ce qui constitue un véritable danger pour les riverains.
Par ailleurs, reconnaissons que des feuilles collées à des feux tricolores, des morceaux de carton attachés à des poteaux ainsi des panneaux fixés de façon anarchique à certains carrefours ne donnent pas une bonne image de notre capitale. « Il faut que les autorités prennent leurs responsabilités. Chacun se permet d’afficher n’importe quelle annonce sans être inquiété », déplore un riverain. « Moi, je trouve que c’est la mairie qui ne fait pas son travail. Ce n’est pas normal que des gens collent des annonces sur les poteaux des feux tricolores», renchérit Martin Kougindiga.
Précisons que le contenu de ces annonces collées aux feux de signalisation n’est soumis à aucun contrôle. Chose qui n’est pas sans conséquences, d’autant plus que certains messages sont susceptibles de heurter la sensibilité des populations ou d’enfreindre les bonnes mœurs.
Edwige Sanou