Aux travailleurs de l’administration publique, il est appliqué une retenue à la source de cinq mille francs pour ceux résidant à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso et de quatre mille francs pour ceux des autres localités du pays. L’application de cette mesure a fait l’objet d’une conférence de presse tenue ce samedi 24 novembre par le Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNAID).
Face aux hommes de médias, le SNAID, lors d’une conférence de presse tenue ce samedi 24 novembre, a dit désapprouver la décision du gouvernement d’opérer une retenue de la somme de cinq mille ou quatre mille francs (c’est selon) sur le salaire des fonctionnaires en guise de taxe de résidence pour ce mois de novembre. Ledit syndicat proteste contre la procédure de recouvrement de cette taxe auprès des agents du public, car la jugeant illégale. Cela, consécutivement à un communiqué du directeur général des impôts, Adama BADOLO, publié début novembre et invitant « les salariés du public et du privé à régulariser leur situation vis-à-vis de la taxe de résidence au plus tard le 10 novembre 2018 ». Selon ce communiqué, passé ce délai d’une semaine, la taxe de résidence a fait l’objet de retenue sur salaire au cours du mois de novembre 2018, à en croire le SG du Syndicat. Pour ce dernier, une étude aurait dû être préalablement menée sur la localisation spatiale avant toute action, car la taxe de résidence dans un quartier résidentiel est différente de celle des faubourgs.
Pour les orateurs du jour, les travailleurs du public croulent déjà sous le poids d’impôts comme l’IUTS et il ne faut pas en rajouter avec cette question de taxe de résidence.
Pour le secrétaire général du SNAID, Grégoire TRAORE, « le MPP et ses alliés ont du mal à financer leur PNDES, donc ils fixent des taxes et procèdent à des augmentations pour pouvoir mobiliser le budget de ce programme ».
De l’avis du syndicat, c’est de l’abus de pouvoir de la part des autorités d’appliquer cette décision aussitôt après qu'elle a été rendue publique. Les conférenciers déplorent le fait que certaines entreprises devant à la DGI ne s’exécutent pas alors que cela a fait l’objet d’une enquête parlementaire et que certaines sociétés minières à qui la mesure de payement de 1% de leur chiffre d’affaires annuel s’applique depuis 2015 rechignent à casquer. Ils disent que recouvrer ce manque à gagner permettrait de renflouer les caisses de l’Etat et éviterait des mesures injustifiées comme celle de la taxe de résidence, qu'ils dénoncent.
Saâhar-Iyaon Christian Somé Bekuone