Avec pour objectif d’améliorer la visibilité et la sécurité, l’éclairage public regroupe l’ensemble des moyens d’éclairage mis en œuvre dans les espaces publics à l’intérieur et à l’extérieur des villes, très généralement en bordure des voies et places. Les lampadaires installés à cet effet sont censés éclairer le chemin des usagers quand il fait nuit. Cependant, force est de reconnaître que l’entretien de ces lampadaires sur certains axes laisse à désirer.
Des lampadaires qui ne fonctionnent pas : c’est le triste constat qu’il nous a été donné de faire sur la route nationale N°5 (axe Ouagadougou-Pô-Ghana). Une fois la nuit tombée, sur l’axe concerné, qui commence au bas de l’échangeur de Ouaga 2000 et va jusqu’au quartier Trame d’accueil, aucun lampadaire n’est fonctionnel pour éclairer la chaussée. Les usagers ne peuvent compter que sur les phares de leurs engins pour espérer arriver sains et saufs chez eux. L’obscurité est totale et la route tortueuse à certains endroits. Aux difficultés que rencontrent les usagers pour circuler dans le noir ainsi qu’aux risques d’accidents s’ajoute le problème d’insécurité. En effet, l’obscurité de la route associée au feuillage des arbustes, important par endroits, expose les usagers, particulièrement les motocyclistes, à des agressions. Estelle Sawadogo, employée de commerce résidant au quartier Trame d’accueil, ne cache pas son inquiétude quand vient pour elle l’heure de rentrer chez elle : «Lorsque je rentre les soirs du travail, je suis inquiète quand je dépasse l’échangeur. Vu que la voie n’est pas éclairée, je suis obligée de rouler à vive allure de peur de me faire agresser. Un soir, deux jeunes sur une moto ont tenté d’arracher mon sac à main. Ce sont mes cris et l’arrivée d’autres usagers qui les ont fait fuir ». Les propriétaires de petits commerces aux abords de cette voie déplorent également le non-fonctionnement des lampadaires. Car une fois la nuit tombée, ils sont obligés de baisser leurs grilles. En effet, en raison de l’obscurité, la clientèle est quasi absente.
Face aux différents désagréments que vivent les usagers, la mairie de la ville de Ouagadougou, qui a en charge la gestion de l’éclairage public, est interpellée. Elles sont nombreuses, les artères de la capitale pourvues de lampadaires hélas non fonctionnels. Quand on considère les moyens financiers importants déployés pour doter certaines routes de lampadaires, qu’ils soient électriques ou solaires, il serait judicieux de penser à l’aspect entretien et maintenance de ceux-ci. Toute chose qui permettrait aux usagers de rouler en toute sécurité à n’importe quelle heure.
Armelle Ouédraogo (Stagiaire)