Les kermesses et les nuits culturelles représentent un moment de détente, d’épanouissement pour les élèves et étudiants après des mois de dur labeur. Aussi, ces manifestations ont pour but d’éduquer, de former, et surtout de responsabiliser les enfants. En effet, la fin de chaque trimestre, est marquée par une organisation d’une soirée dans les écoles et universités pour permettre aux enfants de se recréer. Cependant, ces dernières années ces manifestations ont complètement perdu leur sens, pire, elles sont devenues source de dépravation des bonnes mœurs au sein des établissements. Raison pour laquelle certains parents demandent sa suppression pure et simple.
Instaurés pour permettre aux élèves de se détendre, les kermesses et nuits culturelles tendent de nos jours à dévier de leur objectif. En effet, au lieu d’être un espace de détente, elles sont devenues un lieu de dépravation des mœurs. Entre l’alcool, la drogue et le sexe certains élèves inconscients baignent en toute tranquillité. Selon la coordination régionale des associations des parents d’élèves de l’Ouest, considérant l’incivisme grandissant en milieu scolaire, ainsi que les risques liés à la consommation des stupéfiants et drogues lors des kermesses et des nuits culturelles, des parents d’élèves recommandent sa suppression pure et simple dans les établissements scolaires des Hauts Bassins.
« Personnellement, j’approuve cette idée. Avec le développement technologique tel que l’internet, les enfants veulent copier tout ce qu’ils voient sur le net comme la consommation excessive d’alcool, le sexe, les habillements extravagants. Entre eux-même, ils copient des mauvaises manières. Ils profitent de ces manifestions pour faire du n’importe quoi, souvent juste pour montrer qu’ils sont « branchés »», déplore M. OUEDRAOGO, Hamado parent d’éleves.
Malgré la pertinence de cette idée, elle ne fait pas l’unanimité. Si certains parents approuvent cette idée, d’autres voient en cela un frein à l’épanouissement des enfants. « Il faut laisser la jeunesse s’amuser. C’est de leur âge. Je trouve qu’ils déplacent le problème. Il faut juste mieux organiser et surtout surveiller tous les produits qui entrent et sortent de la fête ainsi que les habillements et la conduite des enfants. Ces genres de manifestation, c’est vrai que c’est pour les élèves, mais il faut un œil des parents pour la bonne marche de la chose », confie Mme Mariam BAKO, parent d’élève.
Pour Mme KABORE, éducatrice, la solution de ce problème n’est pas la suppression des kermesses et des nuits culturelles. « Le problème dans ces genres de circonstance, c’est le manque de surveillance, parce que les kermesses existent depuis notre temps. Je trouve que les kermesses sont une très bonne chose pour les enfants. Ce qu’il faut c’est une réintroduction de la morale dans les établissements et aussi un recadrage de ces manifestions. Le problème souvent, ce sont les parents d’élèves. Quand on veut corriger les enfants ils ne veulent pas. Nous à notre époque tu n’osais même pas parler à ton professeur. Si un enfant fait quelque chose, il faut réprimander. Je n’ai pas dis de battre l’enfant comme si c’était un chien, mais la moindre des choses c’est de corriger le. Il n’y a que comme cela que l’enfant deviendra un responsable » explique-t-elle.
Tout de même M. OUEDRAOGO estime qu’ils peuvent maintenir ces manifestations à condition que les responsables d’établissements et les parents d’élèves s’impliquent dans l’organisation.
Edwige SANOU