Le Burkina est un pays, avec une forte potentialité en termes d’énergie solaire. Cela, à cause des fortes radiations solaires qui sont projetées journalièrement sur lui. C’est donc dire que l’avenir énergétique du Burkina réside dans les énergies renouvelables. Aussi, l’énergie solaire pourrait-elle contribuer énormément à l’indépendance énergétique du pays et même à son développement en général.
En plus d’être l’ultime recours des Burkinabè en matière d’éclairage, l’énergie solaire a un impact considérable sur le développement du Burkina Faso. En effet, face à l’insuffisance énergétique grave à laquelle le Burkina est confronté, et ce, à travers un déficit de capacité de production de 50 mégawatts, condamnant ainsi les populations à vivre des dommages de délestages fréquents, l’énergie solaire semble être l’espoir des Burkinabè dans plusieurs secteurs d’activités. « C’est important pour nous de pouvoir capitaliser l’énergie solaire pour développer ce qu’on appelle des segments économiques, à savoir l’agriculture, l’élevage et bien d’autres » confie Dr Jean Marc PALM, Directeur Général de l’agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ANEREE).
C’est un secret de Polichinelle, les délestages fréquents freinent la bonne marche de bon nombre de secteurs d’activités. Ce qui engendre des pertes énormes pour l’économie nationale. Que ce soit le secteur public, le privé et même l’informel, aucun n’est épargné par le déficit énergétique. Ainsi, le salut des activités réside désormais dans le développement de l’énergie solaire. C’est pourquoi, le solaire semble être le dernier recours pour faire face à ce déficit énergétique actuel.
Ainsi, au delà de l’éclairage, le solaire s’avère être non seulement un facteur important du développement des activités génératrices de revenus, mais aussi et surtout, une nécessité pour booster le développement énergétique, économique et social du pays des hommes intègres.
En outre, elle contribue également à l’embellissement des villes à travers les lampadaires solaires, qui en plus de permettre l’extension des activités nocturnes, permet à l’état de faire des économies en termes de consommation électrique fournie par la nationale d’électricité. La particularité de ces lampadaires autonomes, est qu’elles s’allument automatiquement à la tombée de la nuit et s’éteignent aussi automatiquement au lever du jour.
On le sait, au Burkina Faso, l’élevage et l’agriculture emploient plus de 80% de la population active et génèrent 80% des recettes d’exportation. Malgré cet énorme potentiel, les performances de ce secteur restent encore modestes. L’extension du solaire dans ce domaine pourrait donc permettre un essor de ce secteur. Par exemple, le développement des technologies telles que les couveuses solaires contribuent à dynamiser le secteur de l’élevage, en ce sens que grâce à elles, les éleveurs de volaille pourront davantage répondre à la demande qui est assez élevée.
En outre, notons que le développement du système de pompage solaire pour l’irrigation des champs pourrait contribuer à l’atteinte de l’auto suffisance alimentaire au Burkina Faso. Cela permettra de booster un temps soit peu la productivité agricole et favoriser le développement de l’agriculture burkinabè.
Edwige SANOU