Le secteur de l’immobilier, un secteur en pleine expansion au Burkina Faso. Il constitue un secteur de rêve pour les investissements au Burkina Faso. Cependant comme tout autre secteur d’activité, il a son lot de difficultés, ce qui explique les bâtiments inachevés depuis plusieurs années que l’on remarque dans la ville de Ouagadougou, avec tous les risques et conséquences que cela comporte.
L’accès à un terrain de construction à Ouagadougou est une grande joie pour le citoyen lambda qui a les moyens de se l’offrir. Cependant, cette grande joie est de courte durée quand vient le temps de la construction, dans la mesure où cela nécessite certains nombre de sacrifices. En effet, le volet financier de la construction, le coût des matériaux et de la main d'œuvre qui n’est pas toujours accessible. La construction d’une maison demande de nombreux frais qui ne sont pas seulement liés aux travaux eux-mêmes, mais également aux formalités à accomplir. Ils sont nombreux les Burkinabè qui sont confrontés à cette difficulté. Conséquences, nombreuses sont les maisons en chantier depuis des années qui peinent à s’achever, engendrant ainsi des corollaires socioéconomiques.
Sur le plan économique, une maison inachevée constitue une perte pour l’Etat, en ce sens que le bâtiment achevé pourrait servir de bureaux pour les services publics et privés au Burkina. Cela permet à l’Etat d’enregistrer des entrées d’argent à travers les impôts payés. En plus de cela, cette suspension de chantiers met au chômage les acteurs et freine un temps soit peu le secteur de l’immobilier.
Au plan social, les constructions sensées embellir la ville donne l’effet contraire avec toutes ces maisons inachevées voire abandonnées. En effet, une construction inachevée pendante plusieurs années, en état de dégradation totale offre un paysage de désolation assimilable souvent à un « champ de guerre ». Ainsi, au lieu de contribuer à l’embellissement de la ville, elle la rend laide.
Au delà de cette laideur, ces bâtiments inachevés peuvent être dangereux pour la sécurité du voisinage. En effet, abonnée au bout de plusieurs années, ces maisons deviennent le repère de bandits de grand chemin, qui s’y refugient pour attaquer d’honnêtes citoyens à la tombé de la nuit. Elles constituent aussi un fumoir pour certains délinquants.
Edwige SANOU