dimanche 8 décembre 2024

Baccalauréat 2018 : Quand les feuilles de composition sont truffées de fautes…

36630567 10215342014576879 1805547441705975808 nLe top de départ des épreuves du baccalauréat session 2018 a été donné le mardi 03 juillet 2018. Au total, ce sont 96 771 candidats qui sont en course pour l’obtention de leur premier diplôme universitaire ; lequel diplôme leur ouvrira les portes des universités. Et c’est un secret de Polichinelle, le Baccalauréat burkinabè est réputé être l’un des meilleurs et des plus sérieux de la sous-région. Mais grande fut notre stupéfaction et notre désolation, lorsque que nous avions vu les feuilles sur lesquelles doivent se dessiner l’avenir de ces candidats truffées de fautes. En effet, la devise du pays, sensée être connue par celui-là même qui n’a jamais eu la chance de mettre pieds à l’école a été « prostituée ». Notre devise « Unité – Progrès – Justice », a tout simplement été substituée en « Unité – Progrès – Justine ».

D’autres diront que c’est simplement une erreur. Certes l’erreur est humaine, mais doit-on concevoir que pour quelque motif que ce soit, que cette bévue soit passée sans que les éminentes personnes du monde de l’éducation en charge de l’organisation de cet examen aux grands enjeux, ne s’en soient rendu compte ?

Malheureusement cette « prostitution » de la devise du pays n’est pas la seule erreur qu’il est donné de voir sur les feuilles de composition. En effet, sur les intercalaires, il est écrit : « Ne rien écrire sur cette partie de la fauille ».

Quel signal veut-on donner avec ces bévues ? Cela donne l’impression qu’aucun sérieux n’a été mis dans l’organisation et la préparation de ces épreuves qui doivent permettre à ces milliers de candidats d’obtenir le précieux sésame ?

36582389 10215342072458326 2799056162765406208 nComment peut-on se prévaloir parmi les meilleurs en matière d’épreuves et d’enseignements administrés si l’on ne peut même pas prendre tout le sérieux qu’il faut pour écrire et respecter la devise du pays ? Cela ne serait pas étonnant qu’au vu de ces bévues, on rit au nez du Burkina ? Doit-on en rire ou en pleurer ?

Au regard de ces erreurs, peut-on être dur avec des candidats qui écriront à leur tour des bêtises sur leurs copies, du moment que le ton a été donné plus haut. « Le poisson pourrit par la tête » dit-on souvent. Alors, ne permettons pas que cette pourriture atteigne le corps, au risque de ne pas pouvoir contenir les corolaires.

Déjà hier, début des épreuves, nous avons relevé une grave erreur dans l’épreuve de français. La chanson de l'artiste Smarty Kikieta, intitulée « Le chapeau du chef » proposée en commentaire composé a été transformée en « Le chapeau du roi ». Comme le dirait les ivoiriens en langage « nouchi », « connaisseur connait ». En littérature, surtout en commentaire composé, chaque mot, chaque virgule a son sens et son importance. Par conséquent, un mot utilisé à la place de l’autre peut trahir le fil des idées de l’auteur et de facto, ne pas faire ressortir le ton voulu.

Il est tout simplement inconcevable que des intellectuels se retrouvent pour préparer et organiser des examens et on en arrive à de tels résultats. C’est calamiteux pour l’image de notre enseignement et de ceux qui en ont la charge.

Quoi qu’il en soit, les épreuves se déroulent sereinement et tout le mal que nous pouvons souhaiter à ces milliers de candidats, c’est de pouvoir se sortir de ce méli-mélo.

 

Radarsburkina.net

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