Sit-in, marches, grèves, autant de cocktail molotov réunis prêt à sauter dans la face de tous les acteurs de l’éducation.
Pendant que les salles de classe sont désertées, ce sont les élèves qui en paient le lourd tribut. Depuis plus d’une décennie, chaque premier trimestre des années scolaires est perturbé par des mouvements de grève. C’est l’une des causes qui impacte négativement leurs résultats, surtout pour ceux qui sont dans les classes d’examens. Ces dernières années, les résultats au terme des examens sont de plus en plus préoccupants.
Chaque maillon de la chaîne de l’éducation est concerné par cette crise. En fait, c’est l’avenir du Burkina Faso qui est en jeu. Les acteurs politiques doivent taire leurs égoïsmes et proposer des solutions concrètes dépourvues de calculs politiciens.
« Il importe de mettre fin à la méthode qui consiste à régler les revendications de travailleurs au cas par cas », a indiqué le Président du Faso, lors de son message à la nation du 31 décembre 2017. Il était prévisible que cette annonce allait compliquer les négociations des syndicats de l’éducation. Il est difficile d’exiger d’une frange des travailleurs de la patience tandis que sous les mêmes cieux du Faso, certains fonctionnaires grévistes ont été contentés en un laps de temps. Ainsi, de l’avis de bon nombre de citoyens, l’exécutif doit s’assumer, car il a ouvert la boîte de Pandore.
Au-delà de la satisfaction de la plateforme revendicative des syndicalistes, le gouvernement doit songer à la revalorisation du niveau des éducateurs. Les capacités des enseignants doivent être renforcées, car le besoin s’impose, compte tenu, de nos jours, du niveau des élèves.
Le lourd silence coupable des parents d’élèves au sujet de cette crise et de celles antérieures, traduit une démission qui va au-delà du cercle familial.
Il faut sauver l’école et les écoliers du Burkina Faso !
Cryspin LAOUNDIKI