Le collectif citoyen pour l’agro-écologie (CCAE), a organisé en cette matinée du samedi 02 juin 2018, la deuxième marche contre les OGM et les Moustiques génétiquement modifiés. Débutée de la place de la nation au rond point des nations unies, cette marche vise à dénoncer ces pratiques d’expérimentations qui peuvent être néfaste pour les populations.
La marche de ce samedi 02 juin, organisée par le collectif citoyen pour l’agro-écologie (CCAE), a été initiée en vu d’interpeller les autorités du Burkina Faso, et de dénoncer les dangers probables liés à ces expérimentations en l’occurrence le Niébé BT, la filière coton génétiquement modifié, et les croisements de moustiques génétiquement modifiés, actuellement à l'institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) de Bobo-Dioulasso, dont les lâchés test sont prévues dans des villages pour les mois à venir. Le mémorandum de la marche a été remis au représentant du ministère de l'agriculture.
Il faut noter que le collectif recommande au gouvernement de ne pas autoriser les lâchés pour le moment, mais plutôt de faire une large communication avec les citoyens burkinabè par rapport à cette question des moustiques génétiquement modifiés. « On s’est rendu compte que beaucoup de Burkinabè ne sont même pas encore informés sur ce projet ce qui n’est pas normal », Blandine SANKARA membre du collectif citoyen pour l'agro-écologie (CCAE). Aussi le gouvernement doit prendre le temps pour bien discuter, et de faire des études d’impacts environnementales, sanitaires avant de s’y lancer. « Notre organisation le CCAE n’est pas contre la science, mais il faut prendre des précautions parce que le principe de précaution est valable. Les questions que l’on se pose aujourd’hui, sont en rapport avec les impacts que peuvent avoir les moustiques génétiquement modifiés, les impacts du niébé BT qui sont confinés en ce moment en laboratoire qui est en expérimentation. Nous voulons connaitre les impacts de tout cela, surtout la dernière trouvaille contre le paludisme. N’y a-t-il pas d’autres solutions endogènes par rapport à la lutte contre le paludisme plutôt que de sauter dans le vide » s’interroge Blandine SANKARA .
Au cours de cette marche on pouvait lire sur les banderoles des messages tels que « l’introduction des OGM dans l’alimentation et l’agriculture est un crime contre les peuples d’Afrique et du monde et une atteinte grave à la souveraineté alimentaire », « le lâcher de moustiques génétiquement modifiés dans la nature est un écocide », « une solution contre la paludisme est égale à une bonne politique d’assainissement »…
Plusieurs actions sont prévues, « La lutte n’est pas fini, il faut continuer, trouver d’autres stratégies pour faire comprendre à tous les Burkinabè que au-delà des simples producteurs, nous sommes tous concernés parce que cette lutte, dans la mesure où cela entre dans le cadre l’alimentaire. Ce n’est plus seulement l’aspect commercial (coton), mais cela est devenu aussi alimentaire à travers le niébé BT, qui est énormément consommer au Burkina. Pour ce qui est des moustiques génétiquement modifiés, cela concerne tous ceux qui sont sur le territoire burkinabè .Nous demandons aux autorités de prendre le temps de faire des études d’impacts et d’informer le maximum de Burkinabè», conclu Mme SANKARA.
Mme NIKIEMA une participante à la marche pense que « le mieux c’est de faire comme en Europe. Au lieu d’exposer toute la population, il faut faire un échantillonnage et trouver des cobayes volontaires, les mettre en quarantaine et expérimenter pendant un temps donné. La ils auront les résultats escomptés sans pour autant nous exposer tous ».
Edwige SANOU