samedi 4 mai 2024

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Prise en charge de la santé infantile : Djantoli ou la suivie personnalisée de la santé des tout-petits

31743688 827032434174237 3371049264317726720 nAssociation française, dont le siège est à Paris, Djantoli intervient au mali et au Burkina Faso, avec comme mission première la lutte contre la mortalité infantile des enfants de zéro à cinq (0 à 5) ans. Initialement sujet d’étude sur les nouvelles technologies, Djantoli, à été créée au mali dans les années 2007-2008 dans le contexte de la mise en place de la politique des nouvelles technologies au service de la santé. Elle s’est étendue au Burkina Faso en 2013, compte tenu des indicateurs de santé en termes de mortalité infantile assez importante.

 

Avec pour objectif principal, la lutte contre la mortalité infantile des enfants de zéro à cinq (0 à 5) ans, l’association Djantoli à trois axes d’interventions. Il s’agit de lever les freins financiers à l’accès aux soins avec une offre assurancielle et ce,  avec les participations  minimes des familles. «  Djantoli propose un programme dans lequel il y a une offre assurancielle, le service de suivi à domicile. L’adhésion au programme est volontaire, parce que toute une opération de promotion du programme Djantolie est faite. Cela ce passe sous forme de discussions, de causeries, et c’est a l’issu de cela que les familles qui sont intéressées y adhèrent. Il faut préciser qu’une famille ne peut être affiliée au programme Djantolie que si elle  a un enfant de moins de cinq ans. Compte tenu de la gratuité des soins des enfants de 0 à 5 ans au Burkina Faso, le suivi est gratuit. Mais pour les enfants de six et 15 ans, la prise en charge se fait à hauteur de cinq cents (500) francs CFA mensuellement. Ce qui donne droit d’office à une prise en charge  gratuite des enfants de moins de cinq de la même famille. A partir de deux enfants, la famille paye une somme forfaitaire de 700 francs CFA par mois. Egalement, une prise en charge de la maman est possible à hauteur de 500 par mois. La prise en charge de la maman ainsi que des enfants revient à mille deux cents (1200) francs  CFA le mois avec une prise en charge médicale de plus de 80%. Cet axe a pour but de donner aux populations une culture de prévoyance santé », explique Raïssa  ESSAMA, chargée de partenariat et du développement de projet.

 Le deuxième volet est le renforcement des capacités des mamans en matière d’éducation à la santé et de prévention, tout en assurant un suivi à domicile des enfants. « Le but est de pouvoir non seulement faire le lien entre l’enfant, le centre de santé, mais aussi, pouvoir faire un travail de proximité au sein des foyers, en ce qui concerne le suivi des enfants. Pour cela, depuis 2007, au début de Djantolie on a développé un carnet de santé électronique. C’est une application installé sur les Smartphones mobile, via une plateforme internet américaine qui permet à nos agents qui vont aux domiciles pour assurer le suivi de l’enfant, de relever un certain nombre d’informations sur l’état de santé de l’enfant. Ces informations sont transmises directement sur la plateforme et sont consultables par l’infirmier major au niveau des CSPS. Si l’enfant présente des signes de malnutrition, une diarrhée persistante par exemple, tout de suite une alerte est envoyée à l’agent de santé pour que l’enfant soit convoqué au centre de santé. L’idée derrière, c’est qu’on puisse identifier de façon très précoce une pathologie qui initialement est bénigne, mais qui si elle n’est pas soignée à temps,  peut avoir des conséquences assez graves. La diarrhée peut avoir des conséquences graves si elle n’est pas soignée. Comme toute autre forme de pathologie bénigne. C’est le cas aussi des infections respiratoires. L’idée de notre intervention est d’agir suffisamment tôt pour guérir avant l’aggravation de la maladie », indique Nadia SACKO, directrice générale de Djantolie Bamako.

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   Raïssa  ESSAMA, chargée de partenariat et du développement de projet et Nadia SACKO, directrice générale de Djantolie Bamako

« Les informations sont données de façon individuelle lors des visites dans les familles, parce qu’on est dans un rapport privilégié entre la maman et l’agent de santé. Elle peut dire les choses comme elle n’oserait  pas le dire devant ses copines. C’est vraiment un moment privilégié dans la relation patient-agent de santé, puisse qu’elle a la possibilité de s’ouvrir. En plus, l’association organise  des causeries collectives avec les mamans. Le but de ces rencontres, c’est de permettre aux mamans de savoir qu’elles ne sont pas seules à vivre certaines situations, et leur permettre d’avoir des solutions à certains problèmes en écoutant les autres. Elles se rendent ainsi compte que ce qui leur arrive est normal dans la vie d’un enfant et de celle d’une mère, car  on ne naît pas avec un savoir, mais on peut l’acquérir. », ajoute Nadia SACKO

31766284 827032444174236 3045386268201451520 nLe troisième volet c’est le renforcement de la qualité de l’offre et à ce niveau tout commence avec l’accueil des familles dans les centres de santé. « L’accueil conditionne la visite des familles dans les centres de santé. Quand les familles se sentent écoutées, bien accueillies,  prises en considération, quand elles s’adressent aux centres de santé, ils auront envie d’y revenir. Ce qui souvent est une vraie défaillance au niveau de nos centres de santé. C’est même un frein à l’accès de la structure de soins des familles. Il y a un travail en direction des centres de santé qui est la libération de l’accueil, le renforcement des compétences professionnelles », précise Nadia

Il faut noter qu’au départ, l’association s’appelait PESINET, parce que l’activité était la pesée des enfants à domicile. Mais cela à changer compte tenu du fait que la structure allait au delà de la pesée. En plus  d’assurer le  suivi aux domiciles, c’était une action de médiation, puisse qu’il y avait des discussions, un échange social avec les mamans, au tour de l’enfant, de l’environnement, du mode de vie. C’était un rapport de communication et de médiation entre un agent qui vient au domicile et l’enfant et sa santé. Le fait de pouvoir suivre l’enfant de façon régulière, c’était devenu de la surveillance, pour qu’au moment où intervient une pathologie, tout de suite on puisse prendre les choses en main. Du coup, l’agent veille sur la santé de l’enfant. C’est qui a donné aujourd’hui le non Djantolie. « Djanto » en langue bambara veut dire « veiller sur », « surveiller ».

 

Edwige SANOU

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