La téléconsultation est désormais possible au pays des hommes intègres. La ministre de l'Économie numérique et son homologue de la Santé ont procédé au lancement du projet Téléconsultation entre le Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo de Ouagadougou et le centre hospitalier régional de Tenkodogo le mardi 3 août. Ounteni Cyrille Ouoba, ingénieur de conception en informatique, nous explique le fonctionnement de cette technologie.
C'est une plateforme sur laquelle un logiciel gère le dossier du patient et le centralise au niveau du cloud gouvernemental, où l'ensemble des données sur le malade est centralisé. Les deux centres médicaux de Ouagadougou et de Tenkodogo, par exemple, peuvent s’interconnecter grâce audit logiciel sur la base des données qui y seront partagées. Ils vont partager exactement les mêmes données relatives au patient déjà mises au point par les médecins à Tenkodogo. Le spécialiste qui est à Ouagadougou charge alors le dossier et, ce faisant, peut voir l'ensemble des informations concernant la consultation pour laquelle le patient est venu. Ensuite, tous les deux praticiens commencent la téléconsultation. En d’autres termes, ils se connectent à la plateforme avec la vidéo sur le patient. Cela va permettre au spécialiste de consulter la partie du patient qu’on a besoin de visualiser pour pouvoir poser le diagnostic. La caméra sera, si possible, repositionnée pour permettre de voir les lésions sur le corps du patient. A la fin de cette consultation visuelle du patient à distance, le spécialiste établit un rapport de consultation, dresse un bilan qui va consister à demander par exemple des examens complémentaires et, éventuellement, fait une prescription qui va être l'ordonnance adressée au patient.
Après qu’il a fait tout cela grâce au logiciel, le médecin qui se trouve à Tenkodogo va recharger les données et avoir accès au rapport du spécialiste, aux examens médicaux demandés ainsi qu’à la prescription qui a été faite. Il lui suffit alors d'imprimer toutes ces informations à la fin, de les remettre au patient qui va aller réaliser les examens et payer les produits pharmaceutiques demandés. Comme on le constate, cette façon de procéder évite au médecin et au patient de longs trajets.
Bessy François Séni