dimanche 24 novembre 2024

Fronde sociale : Le SYNTAS muscle son action

synthasComme il l’a annoncé le 27 mars dernier, le Syndicat des Travailleurs de l’Action Sociale (SYNTAS) a entamé sa grève de 96h ce mardi 24 avril 2018. il dénonce entre autre le mépris de l'autorité vis à vis de sa plateforme révendicative de huit (08) points, déposée depuis 2016. Cette grève fait suite à un sit-in de deux jours observé les 18 et 19 avril derniers.

 

Ils sont des dizaines de travailleurs de l’action sociale à s’être  rassemblés à la bourse du travail ce 24 avril 2018 pour répondre au mot d’ordre de grève lancé par leur syndicat. « Malgré les attaques et les intimidations, les agents se sont mobilisés », déclare triomphalement le Secrétaire Général du syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS), Juste Koumara LOGOBANA. En effet, pour lui, des tentatives de sabotage du mouvement des travailleurs de l’action sociale ont été entreprises par des tierces personnes  qui ont incité des femmes à manifester contre les membres du syndicat. « Si le pouvoir est derrière ces manœuvres, il faut qu’il cesse » estime le SG qui regrette aussi que l’Etat ait voulu réquisitionner les travailleurs. Pour lui, le dialogue social prôné par le gouvernement n’est que du bout des lèvres.

photo1Au nombre des revendications du syndicat figure le rétablissement d’une indemnité spéciale que bénéficiaient les travailleurs de l’action sociale et qui selon lui, a été « injustement supprimée ». La démarche optée par le gouvernement sur la question n’acquiert pas, loin s’en faut, l’assentiment du syndicat. « Le pouvoir veut que nous constituons une équipe de plaidoyer alors que cette indemnité nous revient de droit, nous ne demandons pas une nouvelle indemnité », explique le secrétaire général.

Le SYNTAS revendique aussi qu’au préalable, le personnel de l’encadrement féminin prête serment, « puisqu’ils partagent le même espace professionnel que nous et que nous rentrons dans l’intimité des individus et des couples », note-t-il. Il y a aussi l’élaboration d’un statut particulier ; lequel statut particulier émane  selon le syndicat de la loi 081, la réhabilitation de l’éducation préscolaire dont le transfert au Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA) a été selon lui, une « catastrophe » pour le système éducatif.

« La balle est dans le camp du gouvernement », estime le Secrétaire Général qui en veut pour preuve le fait que la reconstitution des carrières du personnel des ex-garderies qui a fait l’objet d’accord entre le gouvernement et la Coordination des syndicats de l’Education (CNSE) en janvier dernier ne soit toujours pas effective. « En février, nous devrions être fixés quant à la suite donnée au dossier, mais jusqu’à présent, nous n’avons aucune idée de ce que le dossier devient », se désole-t-il.

 

Soumana LOURA

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