jeudi 2 mai 2024

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Décharges publiques à Ouagadougou : Quand des dépotoirs font vivre des familles

IMG 20180413 WA0012Certains ménages et entreprises déversent leurs déchets aux bords des voies. Conséquences, des décharges géantes se sont constituées ça et là à travers la ville de Ouagadougou. Si elles sont repoussantes à tous points de vue, force est de constater qu’elles constituent pour certaines personnes une source de revenus.

 

« Je viens ici pour y déverser les déchets de ma cour », dit en riant ce charretier que nous avons rencontré à coté d’une décharge située au quartier Koulouba non loin de l’aéroport international de Ouagadougou. La décharge est immense et donne souvent l’impression d’une petite colline. Au milieu de cette décharge, un feu s’est mis à s’éteindre comme pour signifier qu’elle ne peut brûler à elle seule cette décharge qui s’étend sur une grande superficie. Mais une fumée sournoise rappelle aux narines des passants qu’elle est encore présente.

IMG 20180413 WA0015Les passants justement ne semblent pas s’en émouvoir outre mesure. Zalissa KABORE et son neveu Abdoul Aziz que nous y avons rencontrés, ne s’en émeuvent point également. En effet, depuis trois (03) ans, cette habitante de Toudbwéogo, tourne de décharge en décharge pour collecter des sachets. Après beaucoup de temps de négociations, elle finit par se confier sur presqu’un ton de plaintes : « Que voulez vous ? C’est ce qui nous permet de vivre. Je les revends à 250 F le sac à un commerçant établi à Kossodo qui les écoule à son tour au Ghana ». Et peu importe les maladies, « Nous comptons sur Dieu », dit-elle en esquissant un sourire. Son neveu Abdoul Aziz, âgé de 10 ans environs, est venu de Zorgho pour continuer une scolarité qu’il doit assurer en travaillant comme sa tante dans la décharge.

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Ismaila SENDO habitant de Zagtouli, a plus duré dans le domaine: « Je collecte des bouteilles usagées depuis plus de cinq (05) ans. » Pourtant, rien ne me condamnait à cette tâche pour le moins ingrate : « Je suis électricien, mais je ne trouvais pas un travail plus adapté à ma formation et quand je trouvais, ce n’était jamais rémunéré. Entre temps, j’ai constaté que même ceux qui ramassent les ordures gagnaient mieux leur vie que moi. Je me suis donc mis dedans ». Son gain journalier varie entre 1500 et 3000 francs. Ce qui lui permet de prendre en charge une famille de sept (07) enfants qui sont tous scolarisés. Les bouteilles en aluminium sont plus prisées puisque qu’un kilogramme de métal peut s’écouler à 250 francs.

Le choléra et la toux guettent et atteignent souvent ces travailleurs pas comme les autres, mais qui pourtant, comme les autres rêvent d’un avenir meilleur. Ismaila parle volontiers d’un ancien collègue qui comme eux travaillait à collecter les détritus mais qui maintenant a monté une petite unité. « Il achète ce que nous lui vendons souvent et les revends avec une plus-value », note-t-il.

 

Soumana LOURA

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