Les étudiants de l’Institut panafricain d’études et de recherche sur les médias, l’information et la communication (IPERMIC) ont organisé le samedi 4 juillet 2020 au sein de cet établissement supérieur une journée dédiée aux aînés de l’ex-département de journalisme et communication de l’Université Joseph Ki-Zerbo et de l’IPERMIC. Les étudiants ont exposé leurs préoccupations aux aînés. Les échanges et le partage d’expériences ont duré des heures et ont été fortement appréciés.
Nombreux sont ceux qui ont répondu à l’invitation de leurs « petits frères » de l’IPERMIC. Au nombre des journalistes on peut citer, entre autres, Simon Gongo de la télévision nationale, Stéphanie Zongo et Aubin Guébré de la télévision BF1, Kader Traoré de L’Observateur Paalga et Asmao Kaboré de Radio Oméga. S'agissant des communicateurs, il y avait Boureima Ouédraogo de l’Office national des télécommunications (ONATEL), Ousséni Badini de l’ONG Christoffel Blindenmission CBM (Mission chrétienne pour les aveugles), Christian Koné de la Maison de l’entreprise, Gabriel Kambou de Simisso communication, etc.
«L’IPERMIC, c’est la famille ; cette famille qui lie plusieurs générations brise les barrières et crée la convivialité entre les étudiants eux-mêmes et entre étudiants et enseignants. Cela passe d’abord par une prise de contact, la reconnaissance des efforts de nos prédécesseurs pour le travail abattu. C’est dans ce cadre que le club des étudiants en communication et journalisme de l’IPERMIC a eu l’idée d’initier cette journée spéciale des aînés. Une fois que la famille sera rassemblée, toutes les inquiétudes liées à cette famille deviendront l’affaire de tous », a indiqué Salif Zongo, président du club des étudiants de l’IPERMIC, dans son message de bienvenue.
S'agissant des préoccupations, Salif Zongo a informé leurs aînés de la difficulté pour les étudiants d'obtenir un stage et de la question de l’orientation. «C’est l’occasion pour nous de vous solliciter de nous accompagner dans l’obtention de stages et de faciliter notre insertion socioprofessionnelle », a-t-il demandé.
Dr Firmin Gouba, directeur de l'IPERMIC, dans son mot de bienvenue, a déclaré : « C’est un réel plaisir de voir tous ces invités autour de la table. Ils constituent des exemples et je souhaiterais que vous, étudiants, leur emboîtiez le pas. Ce que nous demandons aux jeunes, c’est de la rigueur et du professionnalisme dans le travail. Cette rigueur a toujours été notre credo. Les personnes autour de cette table, si elles n’avaient pas fourni un minimum d'efforts, n’auraient pas eu le courage de venir ici aujourd’hui parce qu’elles ne seraient pas des modèles. C’est un plaisir de voir qu’on a formé des cadres de ce pays. Vous, étudiants, sachez que la concurrence est aujourd’hui très rude, donc il vous faut faire l’effort de vous mettre au-dessus de la mêlée.»
Passé ces exhortations, place aux échanges directs entre les étudiants et leurs aînés. Gabriel Kambou, après plusieurs années dans le journalisme, dit s'être reconverti dans l’entrepreneuriat agricole. « Je suis retourné à la terre. Aujourd’hui, je fais de l’élevage et de l’agriculture. Ce n’est pas vraiment la recherche du profit ou de la richesse mais la quête de l’autonomie et de l’indépendance personnelle qui m’a amené à faire tout et rien à la fois. Aujourd’hui, je suis très heureux où je suis. Communicateur, je suis toujours correspondant de presse », a-t-il confié. Il a conseillé à ses jeunes frères de beaucoup lire.
« De mon point de vue, l’option est certes importante mais le principal, c’est de s’assurer d’être bien formé. C’est essentiel. Cette formation passe par un investissement personnel au-delà du diplôme. S'agissant des demandes de stages, j’en reçois énormément de l’institut et nos portes restent ouvertes », a affirmé Mikaïlou Kéré, responsable de la communication de la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux (CAMEG).
«Je viens de lancer une plateforme en ligne qui s'appelle Repère Magazine. L’ambition, c'est justement d’aider les élèves et étudiants à choisir la filière ou l’option qui leur convient car cela est déterminant dans la suite de leur vie», a fait savoir Stéphanie Zongo.
En ce qui concerne les stages, « j’ai été déjà contacté en la matière, il y a un projet de contrat qui est en vue», a indiqué Alexis Yaméogo, responsable à la communication du Laboratoire national de santé publique (LNSP).
«Les échanges ont été très fructueux. Le parcours de certains aînés et l’abnégation avec laquelle ils ont travaillé pour arriver là où ils sont forcent l’admiration», s’est réjouie Sylvanie Thiombiano, étudiante en 3e année, option communication pour le développement, à l’IPERMIC.
Le moins qu’on puisse dire est que ces échanges, qui ont eu lieu dans une ambiance confraternelle et bon enfant, ont été très instructifs pour les journalistes et communicateurs en devenir.
Aly Tinto