Pour réduire les risques et permettre à l’enfant de grandir en bonne santé, il est établi un calendrier vaccinal que les mères doivent respecter. C’est un calendrier sur lequel sont programmés les différents contacts vaccinaux que l’enfant doit avoir pour être protégé contre diverses maladies. Radars Info Burkina a rencontré le Professeur Fla Kouéta, chef du département de pédiatrie du Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo (CHU-YO), pour en savoir davantage sur le calendrier vaccinal de l’enfant au Burkina Faso et les vaccins qui y figurent.
Des explications du Pr Kouéta, il ressort que la vaccination est un acte médical qui consiste à administrer des antigènes à un organisme en vue de lui permettre de se préparer à lutter contre une éventuelle maladie ultérieure. « C’est ainsi que le calendrier permet, en fonction de l’âge de l’enfant, de lui administrer ces antigènes lui permettant de se défendre contre des maladies qui seraient survenues s’il n’y avait pas eu de vaccination », a-t-il ajouté.
En ce qui concerne les vaccins figurant dans ce calendrier, « les contacts commencent déjà dès la naissance avec le BCG (vaccin contre la tuberculose) et dans la première semaine on commence également la vaccination contre la poliomyélite qu’on appelle polio 0. Après ce premier contact, à partir de l’âge de deux mois, l’enfant sera revu. A ce moment, il y a jusqu’à 7 antigènes. Il y a donc beaucoup de vaccins mais les plus importants à retenir dans le penta (qui a cinq éléments) sont les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’haemophilus influenzae de type B et l’hépatite B. Ensuite, il y a le vaccin contre le pneumocoque et également la polio 1», a énuméré le pédiatre.
Il ajoute que ce sont les mêmes vaccins qui sont administrés à l’enfant jusqu’à son 4e mois. « En outre, il y a les vaccins du 9e mois : il s’agit, en l’occurrence, de la vaccination contre la rougeole-rubéole RR1 et de celle contre la fièvre jaune. Après la première année du môme, précisément vers son 15e mois, il lui est administré la 2e dose de RR qui est le RR2. Au Burkina Faso, il a été adjoint la vaccination contre la méningite », précise le toubib.
Il souligne également qu’en dehors de ces vaccins prévus dans le Programme élargi de vaccination du (PEV) qui sont gratuits et permettent de protéger l’enfant contre beaucoup d’agents infectieux, il existe des vaccins payants qui peuvent être préconisés par les pédiatres pour aider l’organisme de l’enfant à mieux se défendre .
« Au fur et à mesure qu’on démontre l’importance de certains vaccins, les pouvoirs publics et leurs partenaires techniques et financiers les font intégrer au PEV », a indiqué Fla Kouéta.
Selon Mme Zerbo, génitrice, les périodes de vaccination sont respectées une fois que l’agent de santé lui a communiqué les différentes dates. « On ne les oublie jamais », affirme-t-elle. « Pour la santé de son enfant, on doit s’efforcer de ne pas oublier le calendrier vaccinal. Parfois, même mon époux s’implique pour le respect du calendrier vaccinal de notre tout-petit», assure pour sa part Dame Kaboré.
«Quand la maman a oublié la période de vaccination, il faut rattraper le vaccin non administré. C’est pourquoi toutes les occasions contacts avec les services de santé doivent être l’occasion pour l’agent de santé de vérifier l’état vaccinal de l’enfant. S’il y a un oubli, il le signale à la mère de l’enfant et lui indique le service qui peut faire ce vaccin sur place. Nous devons lutter pour réduire les occasions manquées de vaccination », a conclu le chef du département de pédiatrie du CHU-YO.
Aly Tinto