jeudi 21 novembre 2024

Front social : La coalition des syndicats en lutte contre la baisse du pouvoir d'achat dénonce le « mépris et la répression » du pouvoir en place

coal uneLa coalition des syndicats en lutte contre la baisse du pouvoir d'achat était face aux hommes et femmes de médias ce 22 avril. Objectif : dénoncer le « mépris du pouvoir en place » pour ses revendications, dont la principale est la suppression de l'IUTS, ainsi que la « répression sauvage » dont seraient victimes certains membres de la coalition dont les salaires ont été soit coupés, soit suspendus.

Pour la coalition des syndicats en lutte contre la baisse du pouvoir d'achat, c'est un mépris total qu'affiche le pouvoir en place pour sa plate-forme revendicative. Non seulement elle soutient qu’aucune attention n'est portée aux points inscrits dans ladite plate-forme par le gouvernement, qui jusqu'à présent n'aurait jamais manifesté le désir de rencontrer les leaders de la coalition pour discuter, mais aussi elle dénonce la « répression sauvage » dont seraient victimes les travailleurs. Une répression qui, selon ses dires, s'est traduite par l'interdiction de la marche du 17 mars, le licenciement de travailleurs dans des boulangeries, des coupures et suspensions de salaires de plus de 700 agents ainsi que la révocation d'agents en poste dans des ambassades. En ce qui concerne les coupures et suspensions de salaire pour fait de grève, la coalition soutient que « sauf à démontrer le cynisme du gouvernement, la grève du 16 au 20 mars ne pouvait donner lieu à des coupures de salaire des enseignants en classe d'autant que le même gouvernement, par note signée le 14 mars 2020, se fondant sur les risques de propagation du Covid-19, avait décidé de la fermeture des écoles et des universités du 16 au 31 mars de l'année en cours ». « Sur quelle base donc ont été opérées ces suspensions de salaires pour certains et retenues d'allocations familiales ou de logement pour d'autres ? » se demande la coalition, d’autant plus qu'à ce jour, aucune autorité n'a été capable de l'édifier sur la question. coal 2Pour soutenir les agents concernés par les suspensions de salaire, la coalition a lancé une souscription qui, à ce jour, aurait permis de récolter 67 628 763 FCFA dont 53 369 825 F ont été utilisés pour soulager 756 agents.

Se prononçant sur la reprise des activités pédagogiques, annoncée pour le 28 avril, les syndicats de l'éducation membres de la coalition disent attendre que les préalables qu'ils ont posés soient satisfaits d'abord. Et ces préalables ne sont autres que la restitution des salaires coupés ou suspendu ainsi que l'arrêt de toute coupure pour les mois à venir. Ils assurent que personne ne travaille à ce qu'il y ait une année blanche, mais que la santé des élèves et des enseignants doit primer sur tout car les dispositions annoncées par le gouvernement pour la reprise des cours ne semblent pas convaincre. Pour ces syndicats, il faut une concertation nationale sur la question, qui inclura les parents d'élèves.

Evoquant la gestion de la pandémie de coronavirus, qu'elle qualifie de scabreuse, la coalition des syndicats en lutte contre la baisse du pouvoir d'achat déclare que certains dirigeants voient dans la maladie un « champ de cacao pour certains et une forêt de refuge pour d'autres, où ils se cachent pour s'en prendre au mouvement démocratique dont le mouvement syndical, espérant naïvement venir à bout de sa détermination ». Elle estime qu’eu égard aux conséquences de cette pandémie sur la population, celle-ci est en droit d'exiger des mesures appropriées pour en venir à bout.

Armelle Ouédraogo

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