Le gouvernement burkinabé a décidé, le jeudi 26 mars dernier, de mettre les différentes villes touchées par le coronavirus en quarantaine pour deux semaines. Cette décision prend effet à compter de ce jour, vendredi 27 mars. Que pensent les citoyens burkinabè de cette mise en quarantaine ? Lisez plutôt.
Nombreux sont ceux qui estiment que la décision du gouvernement de mettre en quarantaine les villes ayant enregistré des cas de Covid-19 est la bienvenue. Pour beaucoup, au stade où nous en sommes, cette décision permettra de maîtriser la maladie à l’intérieur de chaque ville en vue d’une meilleure prise en charge des malades. Pour Abdoul Fatass Kouanda, pompiste dans une station de la place, la mise en quarantaine vise le bien de tous. « Le virus n’est pas capable de se déplacer tout seul, ce sont les individus qui font qu'il se déplace. Donc si chacun reste dans sa ville, il n’y aura plus de cas de contamination », affirme-t-il. Harouna Tiendrébéogo, commerçant, est du même avis. « Avec cette mise en quarantaine, la pandémie ne va plus se propager partout et aussi la sécurité sera renforcée », dit ce dernier. D’aucuns trouveront peut-être que le délai d’application de cette décision est précipité ou brusque, mais il le faut, d’autant qu’il s’agit de préserver la santé de la population, renchérit-il. Madame Pouya, secrétaire dans un établissement privé de la place, affirme que les deux semaines sont raisonnables comme délai de mise en quarantaine. « Si tous nos malades de coronavirus guérissent et qu’il n’y a plus de risque de contamination avant les deux semaines, le gouvernement peut décider de lever la mesure. Mais en attendant, acceptons-la et supportons-la ».
Si beaucoup sont favorables à la décision du gouvernement, ce n’est pas le cas de Mohamed Kaboré, comptable dans une entreprise de la place. « Nous croisons les doigts en espérant que cela ne va pas perdurer. Prenons l’exemple des personnes qui ont effectué un déplacement à l’improviste dans une des villes concernées par la mise en quarantaine. Ces dernières seront dans une situation inconfortable », dit-il. A son avis, le gouvernement aurait dû accorder un délai d’au moins quarante-huit heures aux personnes en déplacement pour leur permettre de rejoindre leurs familles. En attendant la levée des mesures prises par le gouvernement, le respect des consignes édictées par le ministère de la Santé doit être de mise.
Elza Nongana (stagiaire)