jeudi 21 novembre 2024

Prélèvement de l’IUTS : Les syndicats haussent le ton

mienmien uneL’Unité d’action syndicale (UAS) a rendu publique sa stratégie de lutte pour contraindre le gouvernement à annuler purement et simplement l’extension de l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) aux primes et indemnités. Elle est montée au créneau ce mardi 3 mars 2020 à travers une conférence de presse à la Bourse du travail. 

« Le prélèvement de l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) sur les primes et indemnités à la fin du mois de février 2020 est une décision qui a foulé aux pieds les principes élémentaires du dialogue social », a lancé le secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), au cours du point de presse de l’Unité d’action syndicale (UAS). Selon Bassolma Bazié, il s’agit d’une décision impopulaire du pouvoir MPP. En plus, il soutient que l’application a été disparate, de sorte que les travailleurs d’une même catégorie, de même classe et de même échelon ont été différemment traités. « Les travailleurs qui, naïvement, se réjouissent de la diminution de leur IUTS ou de la faiblesse de l’augmentation de leur IUTS devraient bien intégrer les propos du ministre de la Communication, Rémi Fulgance Dandjinou, qui parle de principes de l’acceptabilité et de la progressivité », a prévenu le SG de la CGT-B. Du reste, il précise que le ministre de l’Education nationale, Stanislas Ouaro, a clairement affirmé que les principes de l’acceptabilité et de la progressivité sont étroitement liés à la remise à plat des salaires dans le secteur public, ce qui permet de comprendre aisément qu’à terme, ces coupures seront exacerbées. Le secrétaire général du Syndicat autonome des magistrats burkinabè (SAMAB), Emmanuel Ouédraogo, et celui du Syndicat burkinabè des magistrats (SBM) ont éclairé la lanterne de ceux qui pensent que les magistrats ne se sentent pas interpellés quand il y a des cas de malversations financières.   mien mien 2« Ce qu’il faut noter, c’est que le fonctionnement de la justice, surtout en matière pénale, est marqué du sceau de la confidentialité », s’est défendu le SG du SAMAB. A la question de savoir si la lutte n’aura pas de répercussions sur les citoyens, le SG du SBM, Moriba Traoré, s’est voulu clair : toute lutte comporte des désagréments.

Bassolma Bazié, reprenant la parole, a déclaré que le gouvernement a préféré se plier aux injonctions de la Banque mondiale et du FMI que de soulager de la misère la population en général et les travailleurs en particulier. A l’en croire, le débat s’est intensifié et l’UAS a développé des arguments pertinents qui militent en faveur de la suppression pure et simple de l’IUTS sur les primes et indemnités. Ainsi, a-t-il poursuivi, le gouvernement tente de faire croire à l’opinion que les travailleurs ne veulent pas payer l’IUTS, que les syndicats ont toujours cautionné la coupure chez les travailleurs du privé ou que c’est le secrétaire général de la CGT-B qui est à l’origine de la rupture des négociations avec l’exécutif sur la question.

L’assemblée générale du 26 février 2020 a décidé ce qui suit : une marche-meeting le samedi 7 mars 2020 et une autre le 17 mars sur toute l’étendue du territoire national, une grève générale de 120h du 16 au 20 mars 2020 et de nombreuses autres actions sectorielles. D’après le SG de la CGT-B, si l’UAS en est arrivée là, c’est parce que le gouvernement, criant au manque de ressources, a choisi de s’attaquer aux travailleurs, dont les revenus sont déjà faibles. D’après les syndicats, paradoxalement le gouvernement se montre complaisant envers les acteurs des secteurs à fort potentiel fiscal tels que le foncier, l’or, les télécommunications, les banques et ferme les yeux sur les multiples malversations dans la gestion des ressources publiques.

Obissa

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