La survie des crocodiles de la mare contiguë à la section urbaine de la RN4 passant devant le Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo (CHU-YO) est hypothéquée si rien n’est fait. La raison ? Les travaux d’aménagement de ladite section. La rédaction de Radars Info Burkina a fait un constat sur les lieux. La situation mérite qu’on s’y intéresse.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la quiétude des crocodiles de la mare située au bord de la section urbaine de la RN4 passant devant le Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo (CHU-YO), en réfection, est mise à mal. Lancés depuis 2016 pour un délai d’exécution de 18 mois, les travaux de la section urbaine de la RN4 sont toujours en cours d’exécution, ce qui occasionne beaucoup de désagréments aux usagers de ce tronçon ainsi qu’aux riverains.
En raison desdits travaux, la mare dans laquelle vivent les crocodiles a considérablement rétréci comme peau de chagrin. En plus de cela, il y a la pollution quasi visible de l’eau de ladite mare. En effet, la qualité de l’eau du caniveau longeant la mare où se trouvent les sauriens laisse à désirer. Si rien n’est fait, nous craignons pour la survie de ses animaux, considérés comme une espèce entièrement protégée au Burkina Faso. La rédaction de Radars Burkina a fait un tour sur place pour faire le constat et il en ressort qu’il n’y a pas de doute que l’eau du caniveau qui se déverse dans la mare n’est pas de bonne qualité.
Le même constat a été fait par Etienne Koutinkirma, assistant des Eaux et Forêt. « Il est légitime de craindre effectivement le pire si rien n’est fait dans les brefs délais », a-t-il déclaré. S’exprimant à titre personnel et en tant qu’environnementaliste, M. Koutinkirma soutient qu’il y a « urgence » à agir. D’après lui, s’il est tout à fait naturel que les crocodiles s’agglutinent au bord de la mare pour prendre un bain de soleil, il y a lieu aussi de se demander pourquoi ils sortent si nombreux en même temps. Il émet une première hypothèse qui est que si les crocodiles restent aussi longtemps dehors, c’est peut-être parce que l’eau de la mare ne leur fait pas que du bien. Vu leur nombre, la mare a rétréci à cause des travaux et n’est plus suffisamment spacieuse pour eux.
Approché une première fois, le Directeur général du Parc urbain Bangre wéogo, Pascal Rouamba, nous a fait comprendre qu’il allait nous revenir. « Je m’attelle à réunir les informations avant de vous revenir », a-t-il lancé. Après quelques jours sans nouvelles, nous repartons à la direction pour discuter avec M. Rouamba. Même son de cloche. « Laissez votre numéro, on vous reviendra », a affirmé cette fois la secrétaire. Tout porte à croire donc que les premiers responsables du parc n’ont pas encore pris la mesure de la gravité de la situation.
Obissa