Le Conseil des ministres en séance du mercredi 19 février 2020, a pris un décret rectificatif du décret n°2016-926/PRES/PM/MATDSI/MJDHPC/MENA du 03 octobre 2016, portant protection des domaines scolaires. Ceci, pour freiner ou stopper la consommation d’alcool et de stupéfiants en milieu scolaire. Est-ce que ce décret est la panacée pour mettre fin à la consommation d’alcool et de stupéfiants en milieu scolaire ? Les éducateurs et les principaux concernés se prononcent.
Le Conseil des ministres du mercredi 19 février 2020, a pris un décret modificatif du décret n°2016-926/PRES/PM/MATDSI/MJDHPC/MENA du 03 octobre 2016, portant protection des domaines scolaire. L’adoption de ce décret modificatif selon le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou, vise à renforcer la sécurisation des espaces scolaires et de garantir davantage la quiétude et la sérénité indispensables au bon déroulement des activités solaires. Il s’agit, a-t-il poursuivi, de la prise en compte des questions liées au tabac, l’alcool, et les stupéfiants en milieu scolaire.
Ce décret mettra-t-il fin à la consommation de tabac, d’alcool et de stupéfiants en milieu scolaire ? Nous avons fait un tour au Lycée privé le Réveil pour un petit sondage. Apostrophé, Fabrice Yaméogo, élève en classe de Tel A4 dans ledit lycée, nous lance qu’il n’est pas au courant du décret. Sans commentaire. Nous prenons toute suite congé de lui pour aller voir ailleurs. Plus loin Basseratou Bamogo, élève de 2nde C, sur la même question, affirme que la mesure est salutaire. « Cette mesure pour moi peut contribuer à éradiquer la consommation du tabac et de l’alcool dans les lycées », a-t-il déclaré.
Pour Iliasse Bougouma, professeur certifié de français au Lycée provincial Dr Seydou Traoré de Sindou, « c’est un beau texte » mais le véritable problème c’est de trouver des solutions structurelles. D’abord, M. Bougouma n’est sur de l’applicabilité de ce décret car dit-il, les textes au Burkina dorment dans les tiroirs. Une remarque fait par le professeur de Français, c’est qu’au Burkina, l’alcool, la cigarette et autres stupéfiants, sont des produits les plus promu aujourd’hui au Burkina. « Avec 50f 100 f, un enfant peut s’en procurer. Ce qui veut dire qu’ils peuvent les consommer a 20km avant de venir ou l’acheter et l’apporter à l’école », a-t-il soutenu et d’ajouter qu’il a une fois vu un élève empocher une petite bouteille de liqueur qui coûte 250 francs dans sa poche. A cette mesure, M. Bougouma, préconise que les parents mettent un accent particulier sur l’éducation en famille. D’après lui, un enfant bien éduqué, qui a de bons repères, saura faire le bon choix dans sa vie.
Ousséni Guelbéogo, Attaché d’éducation à Koudougou, en paraphrasant Nelson Mandela, dit ceci : « L’éducation est l’arme la plus importante que l’on puisse utiliser pour changer le monde ». Il indique avoir effectivement fait le constat que de nombreux parents espèrent « se débarrasser » de leurs enfants en les envoyant dans des structures éducatives. Selon lui, il faut d’abord que les parents assument d’abord leur rôle régalien de parent. Qu’a cela ne tienne, M. Guelbeogo, espère qu’en clôturant les structures éducatives et en rendant les établissements plus attractifs (terrain de sport, bibliothèque, salle de jeu…), nous arriverons à, non seulement contenir les élèves dans leurs établissements respectifs mais aussi à une prise de conscience effective de ces derniers des conséquences de la consommation des stupéfiants. Une autre solution, non des moindres, proposée par l’Attaché d’éducation, est la formation continue du personnel en charge de la vie scolaire pour mieux accompagner les élèves.
Obissa Juste Mien