jeudi 21 novembre 2024

Crise dans le secteur des transports : « Les transporteurs ont unanimement reconnu qu’ils ont besoin de l’accompagnement du gouvernement pour mettre en place leur faîtière », dixit le ministre des Transports

tran 1Face aux menaces répétitives de grève dans le secteur des transports, le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a décidé de rencontrer les acteurs du secteur des transports ce samedi 18 janvier 2020 à la Primature. Le ministre des Transports, Vincent Dabilgou, était aux côtés du chef du gouvernement pour discuter  dans la matinée avec les organisations des transporteurs et ensuite dans la mi-journée avec les membres de l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) afin de trouver une solution aux problèmes qui minent ledit secteur.

«Nous nous sommes très bien compris.  L’engagement du gouvernement va en étroite vision avec l’ensemble des transporteurs et nous allons travailler main dans la main pour résoudre cette crise répétitive. Nous allons assumer en toute responsabilité pour qu’au plus jamais la population burkinabè ne sente une frustration au niveau du secteur du transport routier au Burkina Faso. A l’issue de cette rencontre, nous avons pu obtenir premièrement la continuité du processus de mise en place de la faîtière et nous avons eu également un délai maximum de 30 jours pour que nous puissions finaliser cette structure qui sera inclusive et représentative de l’ensemble des transporteurs routiers du Burkina Faso », a indiqué Issoufou Maïga, président de l’Organisation des transporteurs routiers du Burkina (OTRAF), à la sortie de la rencontre.

trans 2Après les organisations des transporteurs, ce fut le tour des chauffeurs d’avoir des échanges avec Chef du gouvernement ainsi que le ministre des Transports. Brahima Rabo, président de l’UCRB, a confiance aux mesures prises.  « Les discussions ont porté sur nos points revendicatifs et notre arrêt de travail du 8 au 10 janvier 2020. Ils nous ont rassurés qu’ils ont entrepris des démarches pour vraiment mettre nos revendications en œuvre. En ce qui concerne le parking de Zorgho, il y a des mesures qui ont été prises. Pour les bons de chargement, les dates ont été fixées pour la mise en œuvre. En ce qui concerne les mesures prises par le Premier ministre, nous avons confiance et nous croyons que toutes nos revendications seront prises en compte », fait-il savoir.

Quant au ministre des Transports, il a apprécié la contribution du Premier ministre. « Au Burkina Faso, en raison de la position géographique du pays, les transports constituent un secteur à la fois important et sensible. Cela, pour deux principales raisons : d’abord les acteurs sont très nombreux (acteurs informels et professionnels), ensuite du point de vue réglementaire, il y a des problèmes parce que nous n’avons pas suffisamment de textes pour encadrer et organiser ledit secteur. Ma mission, c’est le professionnaliser, le dynamiser et faire en sorte que nous puissions  avoir un secteur compétitif et très productif. Face aux nombreuses organisations, le gouvernement a pensé qu’il était bon d’avoir un interlocuteur unique des transporteurs et routiers du Burkina Faso qui représente l’ensemble des acteurs. Nous avons engagé le processus avec tout le monde et avec les partenaires. trans 3Et c’est à ce niveau que nous avons des problèmes. En effet, les transporteurs sont divisés. Nous étions dans une situation où on a deux camps. Une des parties dit qu’elle n’est pas d’accord avec le processus. Ce matin le Premier ministre a donné une bonne contribution, parce que j’ai demandé qu’il nous accompagne vraiment. Et dans son accompagnement nous nous sommes entendus sur le fait que le gouvernement va continuer la réforme afin que nous puissions avoir un texte consensuel sur la gestion du transport dans notre pays, en particulier sur la gestion du fret. Les transporteurs ont unanimement reconnu qu’ils ont besoin de l’accompagnement du gouvernement pour mettre en place leur faîtière. Et cela nous réjouit. Nous allons continuer de les accompagner sur instruction du Premier ministre. Nous allons peut-être essayer de mettre en place un comité un peu plus grand pour une nouvelle forme dans cet accompagnement. En outre, nous nous sommes entendus sur le fait que nous devons mettre en place une forme de gestion du fret par un décret.  Un décret sur le fret  attendu par l’UCRB. Les chauffeurs ont besoin que le fret soit bien géré et de savoir comment ils vont avoir les bons de commande et le bon de chargement », a longuement expliqué M. Dabilgou.

La dernière décision unanime de cette rencontre « est que si on a des difficultés pour la mise en place de cette faîtière, le gouvernement est souverain pour mettre en place un dispositif de gestion du fret », a-t-il conclu.                                                              

Aly Tinto

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