Climat particulièrement chaud dans la matinée de ce mercredi 14 mars 2018 à l’Université Ouaga 1 Professeur Joseph Ki-ZERBO. Alors que se tenait une conférence de presse préparatoire du 40e anniversaire de l’Unité de Formation et de recherche en Sciences économiques et de gestion (UFR/SEG), les étudiants en économie observaient concomitamment un mouvement d’humeur. La raison de cette manifestation ? Exiger que l’accès à des études de second cycle soit permis à tous les étudiants qui le désirent.
« On veut master ! », tel était le slogan repris en chœur par les étudiants de l’Unité de Formation et de recherche en Sciences économiques et de gestion (UFR/SEG), manifestant ainsi leur volonté de voir s’élargir les possibilités d’accès à des études de second cycle. Car pour l’heure, l’accès à des études de master seraient très sélectives (notamment conditionné par un test), obligeant ainsi la majeure partie des étudiants à s’arrêter à la Licence.
« Nous menons un sit-in pour démontrer notre mécontentement à l’administration. Nous revendiquons le master pour tous. Nous avons eu des séries de négociations avec les autorités administratives et politiques afin qu’elles puissent se pencher notre question fondamentale qui est le master pour tous, mais on ne trouve pas de réponse concrète à nous donner. Selon eux, c’est le manque de professeurs de rang ‘’A’’ pour enseigner les étudiants qui explique le fait que tous les étudiants ne peuvent accéder au master. Mais nous refusons de nous arrêter à la Licence », a expliqué Mickaelou SAWADOGO, Président de la sous-section SEG de l’Union nationale des étudiants du Faso (UNEF).
Pour donner plus de force à leur mouvement, les étudiants observent un mot d’ordre de grève de 48h à compter de ce 14 mars. Une grève qu’ils n’excluent pas de prolonger s’ils n’obtiennent pas gain de cause.
« Ce n’est pas possible d’avoir du travail aujourd’hui avec seulement la licence »
Pour de nombreux étudiants, l’accès limité des étudiants au second cycle est injuste et réduit leurs possibilités d’avoir de l’emploi. « C’est une façon de nous chasser du campus. Pourtant, ce n’est pas possible d’avoir du travail aujourd’hui avec seulement la licence. Je suis prête à me battre jusqu’au bout afin d’accéder au master. Nous avons commencé à lutter il y a un bon bout de temps et jusque-là, pas de réponse. La lutte se poursuit », a fait comprendre Rabi MOGMENGA, étudiante en 3e année d’économie.
Même son de cloche pour Maliki KABORE, étudiant en 2e année d’économie : « Nous manifestons aujourd’hui pour montrer notre mécontentement. Nous souhaitons que les autorités prennent au sérieux notre lutte. Sans quoi, elles sauront que les étudiants en économie sont déterminés à se battre pour leur avenir. Nous y sommes engagés et sommes prêts à tout pour y arriver. »
RGB