La Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL) a organisé une conférence de presse ce 09 mars 2018. Objectif : expliquer à ses usagers la situation de la fourniture d’électricité durant cette période de chaleur, et solliciter l’indulgence et la coopération de ceux-ci face au déficit énergétique annoncé.

En période de chaleur, l’énergie électrique fait l’objet d’une très forte demande au sein de la population burkinabè. Une demande qui excède le plus souvent les capacités de la SONABEL. Pour l’année 2018, la nationale d’électricité n’est pas à l’abri des difficultés. En dépit des efforts consentis par l’Etat, appuyés par l’apport de la centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli et le projet d’interconnexion Bolgatanga-Ouagadougou,  le déséquilibre entre l’offre et la demande demeure. Cette année, le déficit énergétique est de 50 MW. « Le projet d’interconnexion Bolgatanga-Ouagadougou était très attendu dans le cadre de la gestion de la pointe 2018.  Ce projet devrait à terme contribuer à satisfaire 25% de la demande actuelle d’énergie du Burkina Faso. Si du coté du Burkina  les travaux sont achevés depuis décembre 2017, les dernières visites chez le partenaire ghanéen indiquent que les travaux ne seront pas achevés avant mai 2018. La centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli injectera sa pleine capacité sur le Réseau national interconnecté pendant cette période critique. Toutefois, son appoint ne sera perceptible que dans la journée », a expliqué François de Salle OUEDRAOGO, Directeur général de la SONABEL.  « La faible pluviométrie enregistrée en 2017 n’a pas permis de remplir les barrages, toute chose qui limite fortement leur apport dans la gestion de la pointe 2018 », a-t-il ajouté.  

                                                                                                                                                                                                   Quelques mesures palliatives

Afin de réduire un tant soit peu le déficit énergétique et les effets inconfortables, la SONABEL explique avoir pris quelques dispositions. Il s’agit de sécuriser l’approvisionnement des centrales en combustibles, de sécuriser et fiabiliser les réseaux de transport et de distribution et de coopérer avec certains auto-producteurs.

Toutefois, ces dispositions ne seront opérantes sans le concours des usagers, foi de François de Salle OUEDRAOGO. Aussi a-t-il souhaité que ceux-ci intègrent dans leur mode de vie le réflexe de l’économie de l’énergie.

RGB