dimanche 24 novembre 2024

Appel du président du Faso au volontariat pour la lutte contre l’insécurité : Le rôle que peuvent jouer les militaires et policiers radiés de 2011

volontFace aux attaques terroristes répétées, le président du Faso a lancé un appel à une participation communautaire à la lutte contre ce péril à travers le recrutement de volontaires. D’aucuns estiment qu’en lieu et place de volontaires, il serait plus judicieux de rappeler les militaires et policiers radiés de 2011. Du point de vue du ministre Ousséni Compaoré, étant des Burkinabè, ceux-ci peuvent se présenter. S’ils remplissent les critères qui seront établis, ils peuvent être recrutés. Mais de l’avis d’Hervé Tapsoba, l’un des porte-parole de l’association des policiers et militaires radiés en 2011, répondre à cet appel serait, pour eux, aller se rendre volontairement esclaves.

Selon le ministre burkinabè de la Sécurité, Ousséni Compaoré, la question du recrutement de volontaires n’exclut aucun Burkinabè. Pour lui, les policiers et militaires radiés de 2011 peuvent prendre part au recrutement s’ils remplissent les conditions de recrutement qui seront édictées. Selon ses dires, aucune démarche n’a été entreprise vers qui que ce soit et aucune condition d’éligibilité n’a encore été fixée. En guise de réponse à ceux qui estiment qu’il fallait faire appel aux radiés, le ministre a fait savoir qu’ils sont burkinabè et que la défense de la patrie leur incombe également. Par conséquent, ils peuvent se présenter comme volontaires s’ils le désirent.

Mais selon Hervé Tapsoba, l’un des porte-parole de l’association des radiés, ce recrutement de volontaires intéressera très peu de ces radiés : « Dans la mesure où on a fait plusieurs démarches pour réintégrer l’armée pour les uns et la police pour les autres sans avoir obtenu gain de cause, nous sommes allés à un procès à ce sujet. Nous avons eu raison et l’armée a fait appel. Il y a eu le jugement le 12 novembre passé et la délibération est prévue pour 29 novembre 2019. Tu ne peux pas être burkinabè et on te traite de la sorte. On t’exclut, tu négocies pour revenir, on t’oppose un refus catégorique et après on te demande d’être volontaire ; ça fait mal et je trouve que ce serait pour nous-mêmes une manière de nous réduire en esclavage. » Pour lui, être volontaire, c’est se présenter, apprendre un métier, travailler et partir ou rester. En ce qui les concerne, il estime que connaissant déjà le métier, ils ne doivent pas être enrôlés de la sorte. Il précise  qu’ils n’ont pas été contactés pour quoi que ce soit mais que même au cas où ils le seraient, ils plaideraient pour leur réintégration. Pour Hervé Tapsoba, aller à ce recrutement et se faire guider par moins compétent que soit est un peu compliqué.

A notre avis, l’intérêt supérieur devrait prévaloir sur toute autre considération. De même, nous estimons que le pardon et la réconciliation doivent plus que jamais guider les décisions en matière sécuritaire, surtout en ces périodes troubles.

Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné

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