A l’occasion de la célébration conjointe de la journée de la femme et du Forum national des femmes (FNF), les femmes, issues des treize régions du Burkina, se sont donné rendez-vous au Palais des sports de Ouaga 2000. Nous avons recueilli les propos de quelques femmes de régions différentes qui nous font part des difficultés qu’elles rencontrent quotidiennement.
Mariam KONE/DAKUYO, région de la Boucle du Mouhoun: « La région de la Boucle du Mouhoun souffre du mauvais état des routes et du manque d’équipement dans les centres de santé. Par ailleurs, la zone est enclavée. En plus, nous n’avons pas beaucoup de centres de formation professionnelle pour les jeunes filles et les femmes. Mais je suis satisfaite des réponses du Chef de l’Etat qui a répondu à nos préoccupations. »
Solange DIALLO/BA, Plateau-central : « Au niveau du Plateau-central, les femmes sont soumises. Elles sont sous le joug de la tradition. Comme le Président du Faso l’a dit, il faut qu’on crée des comités pour pouvoir aider ces femmes à sortir de leurs difficultés. Les réponses du chef de l’Etat nous ont comblées. Le président a pris en compte chacune de nos doléances. »
Solange SOME, Sud-ouest : « Les difficultés dans notre région sont les mêmes que celles qu’on rencontre partout ailleurs. Nous avons des problèmes d’accès à la terre et des problèmes liés aux pesanteurs sociales. L’accès à l’eau potable est une difficulté majeure. Les ambulances sont insuffisantes et dans les communes, quand une femme est malade en saison hivernale, c’est vraiment difficile de la conduire à l’hôpital à cause du mauvais état de la route. Les médicaments connaissent des ruptures. Quant au personnel, il est insuffisant et certains infirmiers accueillent mal les patients. Nous avons profité de cette occasion pour égrener nos doléances au Chef de l’Etat et lui demander de nous construire des forages. Dans le sud-ouest profond, l’accès à l’eau est difficile. Certaines femmes boivent de l’eau boueuse. On a des problèmes liés aux maladies hydriques. On a besoin au total de cent douze (112) forages pour que les femmes des villages reculés aient accès à l’eau potable. »
Marie BALKOULGA, Plateau-central : « Il faut que le gouvernement aide les femmes, sinon c’est compliqué. Les femmes veulent travailler mais c’est difficile, surtout sur le plan de la santé. Les propos du Chef de l’Etat nous ont rassurées. Il a promis de nous aider à surmonter nos difficultés. On attend beaucoup, qu’on nous aide sur le plan de la santé de l’éducation, de l’octroi de crédits. »
Propos recueillis par RGB