mercredi 30 octobre 2024

Coupure de salaires des travailleurs du SYNTSHA : Le syndicat persiste et signe

grv uneAprès six mois de mouvements d’humeur, des travailleurs de la santé humaine et animale ont constaté sur leur bulletin de paie une coupure de 55% de leur salaire. Pour les responsables du SYNTSHA, cette mesure n’a pas de base légale et témoigne du désintérêt des premiers responsables du pays pour la santé de la population. Mais loin de se décourager, les responsables dudit Syndicat sonnent le rassemblement et la résistance.

Selon un communiqué du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), après l’échec des intimidations, des violences verbales contre les militants dans les services, des lettres d’explication des militants dans les services et les diverses pressions, le gouvernement s’est lancé dans une opération arbitraire de coupure des salaires des travailleurs. Pour Pissyamba Ouédraogo, cela se fait alors que les travailleurs font 8h de service. Il se pose des questions sur la légalité de cet acte en ces termes : « Je ne sais pas comment on peut aller jusqu’à couper 55% du salaire de quelqu’un. A partir de quelle loi ? La question reste posée. Pour le secrétaire général du SYNTSHA, les travailleurs sont en lutte depuis six mois et aucun membre de l’exécutif, pas même le président du Faso, n’a pu montrer qu’une seule de leurs revendications n’était pas justifiée. Il ajoute que si les gens sont à court d’arguments pour expliquer aux citoyens leur indifférence et leur démission vis-à-vis de la santé, qu’ils laissent les citoyens constater d’eux-mêmes. Selon lui, le pouvoir actuel n’a que faire des préoccupations des populations. Tant qu’il peut éviter de les traiter, il le fait. Sinon de nos jours, les populations souffrent en matière sanitaire de même que les travailleurs. grv 2Parlant de ceux-ci, il déclare que cela fait plusieurs années qu’ils souffrent car ils n’ont pas le minimum qu’il faut pour donner des soins. Et ces difficultés ont fait l’objet d’une signature de protocole d’accord dont l’application est en souffrance depuis 2017, s’est-il offusqué.

Comme illustration et surtout pour prendre l’opinion publique à témoin, Pissyamba Ouédraogo dépeint la situation peu reluisante de certains centres de santé de référence du pays. Pour lui, « le service de chirurgie viscérale du CHU-Yalgado a été fermé pendant 14 mois pour insuffisance d’équipements et délabrement de ce qui existait. A l’hôpital universitaire de Tengandogo, le service l’IRM (Imagerie par résonance magnétique) et scanner est en panne depuis plus d’un an ». Demander que cela soit remis en état de fonctionnement, est-ce mener une lutte égoïste ? s’est-il interrogé.

D’après le SYNTSHA, le gouvernement du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et ses alliés, au lieu de mettre en application le protocole d’accord pour soulager la population et les travailleurs, a plutôt opté pour une répression, qu’il qualifie de sauvage,  des travailleurs du secteur de la santé.

Face à cette situation, le bureau national a invité les travailleurs à plus de vigilance et surtout à rester à l’écoute des responsables du SYNTSHA. En dépit de ces mesures gouvernementales, le SYNTSHA martèle que les actions syndicales en cours depuis le 2 septembre dernier demeurent en vigueur.

Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné

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