« Nous avons décidé qu’à compter du 1er novembre 2019, le signal analogique serait entièrement coupé. Il y a un processus d’acquisition des décodeurs au niveau des populations qui doit se faire », déclarait le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, à propos de la diffusion du signal de la Télévision numérique terrestre (TNT). A J-8 de cette coupure définitive du signal analogique, des foyers ont toujours recours au dispositif analogique de réception du signal. Si certains invoquent le manque de moyens, d’autres par contre disent attendre de voir avant de croire à l’opérationnalisation du projet.
Annoncée pour être une réalité au pays des hommes intègres le 1er novembre 2019, la diffusion du signal de la Télévision numérique terrestre (TNT) ne semble pas encore être une préoccupation pour bon nombre de citoyens. Cependant, selon Rémis Fulgance Dandjinou, la Société burkinabè de télédiffusion (SBT) a communiqué sur le sujet et les éditeurs devraient aussi informer leurs auditeurs et téléspectateurs que cette extinction du signal analogique aura bien lieu.
Mais à quelques jours de cet évènement, nombreux sont ceux qui n’ont pas encore pris les dispositions afin de se conformer à la nouvelle donne. C’est le cas de Thomas Compaoré, qui dit avoir eu l’information mais attend de voir la réalité sur le terrain avant de s’exécuter. Quant à Moctar Zoundi, il dit ne pas avoir cette cette information. Il ajoute qu’il se pourrait que cela ne concerne que les chaînes internationales. Le réparateur de postes téléviseurs Amidou Moné, lui, est déjà formé au montage des accessoires des postes téléviseurs qui n’ont pas de système de réception TNT incorporé. Celui-ci a toujours dans son atelier beaucoup de postes téléviseurs de ses clients. A l’en croire, il sensibilise ses clients autant que possible à la question. Et de ses discussions avec lesdits clients, il ressort que vu que ce basculement vers la TNT a été annoncé depuis des années mais a connu de nombreux reports, beaucoup ne croient pas à son effectivité cette année. Mais notre interlocuteur dit disposer d’une antenne de réception des chaînes nationales qu’il propose aux clients intéressés. Pour lui, il faut débourser la somme de 30 000 F CFA pour être abonné à plus de 100 chaînes gratuites aussi bien nationales qu’internationales. Il précise que la somme indiquée inclut l’achat du matériel et les frais de prestation du technicien devant se déplacer pour le montage dudit matériel. Pour l’option de réception des chaînes nationales uniquement, il précise que le montant est moins élevé et donne droit à 17 chaînes.
Selon Rémis Fulgance Dandjinou, les opérateurs de télédiffusion devront payer une redevance annuelle de 75 millions F CFA. Pour lui, cette somme est excessive mais loin de couvrir les frais de fonctionnement de la Société burkinabè de télédiffusion, qui est chargée de la conduite de l’opération de mise en œuvre de la TNT.
En rappel, la TNT a été lancée officiellement le 28 décembre 2017 et sa mise en œuvre permettra d’avoir des images de meilleure qualité.
Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné