dimanche 24 novembre 2024

Finances : L’association des investisseurs en trading crie à l’injustice et réclame le dégel des comptes des sociétés de trading

trad uneDepuis le mois de mai, plus rien ne va pour les investisseurs burkinabè qui ont accordé leur confiance aux sociétés de trading. En effet, une note du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers de l’UEMOA remettant en cause la crédibilité des maisons de trading a engendré le gel des comptes bancaires de ces sociétés sur mesure judiciaire, laissant leurs clients qui attendaient le payement des retours sur investissement dans le désarroi. Face à la presse, ils disent ne réclamer qu’une chose : le payement de leurs capitaux et des intérêts produits par les investissements. Pour rentrer dans leurs droits, ils disent être prêts à tout, se disant victimes d’injustice. 

Pour les investisseurs rassemblés à la Bourse du travail ce 19 octobre, cette sortie médiatique est un cri du cœur adressé aux autorités burkinabè, afin que tout soit mis en œuvre pour que leurs « sous » leur soient reversés. Car, disent-ils, cette situation a engendré un nombre incalculable de drames sociaux depuis son début. Parce que plus de 50 000 personnes composées d’étudiants, de banquiers, d’instituteurs, de retraités, de cultivateurs, etc., ont vu dans le trading une opportunité d’investir et, grâce aux retours sur investissement, d’améliorer leur vie, elles se retrouvent avec le gel des capitaux des sociétés de trading sans le sou. Ainsi, des familles, selon les investisseurs présents, n’arrivent plus à vivre décemment, certaines d’entre elles ont perdu la vie ou vu leurs proches passer l’arme à gauche faute de moyens pour les soigner, et des enfants n’ont pas pu être scolarisés pour les mêmes raisons.

Face aux accusations portées contre les sociétés de trading, taxées d’arnaque, de blanchiment de capitaux et même de financement du terrorisme, les plaignants du jour se sont inscrits en faux. trad 2Ils affirment que ces sociétés exercent depuis 2016 au Burkina Faso, et jamais aucune plainte n’a été déposée contre elles. De plus, ajoutent-ils, « comment une activité qui fonctionne légalement et qui paye des impôts à l’Etat depuis 2016 peut être qualifiée d’arnaque sans que les premiers concernés ne se plaignent » ? Cette affaire apparaît à leurs yeux comme un complot destiné à empêcher les investisseurs d’améliorer leurs conditions de vie grâce au trading, qui n’est autre que du commerce et non de l’épargne. Et cette forme d’investissement aurait même permis de créer des emplois.

Les investisseurs appellent l’autorité publique à prendre toutes les dispositions nécessaires, afin que les comptes des sociétés soient dégelés par les banques avant la fin du mois d’octobre et qu’ils puissent entrer dans leurs droits. Faute de quoi, plusieurs actions seront mises en œuvre jusqu’à ce qu’ils aient satisfaction, et le pire pourrait être envisagé.

Armelle Ouédraogo

 

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