L’état d’exécution de la gratuité des soins au profit des femmes et des enfants de moins de cinq ans a été passé à la loupe ce 01 mars. Du bilan 2017 de mise en œuvre de ce projet, il ressort que plus de seize millions de Burkinabè ont été gratuitement pris en charge dans les différentes structures sanitaires du pays. La quatrième rencontre bilan a été l’occasion de passer en revue les difficultés de mise en œuvre des mesures de gratuité des soins et de formuler des recommandations.
Lors de la quatrième rencontre bilan de mise en œuvre des mesures de gratuité des soins au profit des femmes et des enfants de moins de cinq ans, les différents acteurs ont évoqué des motifs de satisfaction. En effet, selon Francine OUEDRAOGO, Secrétaire générale du Ministère de la santé, (représentant le Ministre de la santé) plus de seize millions de Burkinabè ont été gratuitement pris en charge au cours de l’année écoulée. « Au cours de l’année 2017, les agents de santé ont offert gratuitement des millions de prestations aux femmes et aux enfants de moins de 5 ans. Il s’agit de 715 669 accouchements par voie basse, 21 520 césariennes, 4 836 395 consultations et prises en charge de femmes enceintes et 10 815 307 consultations et prises en charge d’enfants de moins de 5 ans », a-t-elle détaillé. Et Pierre YAMEOGO, Secrétaire technique chargé de la couverture sanitaire universelle, de préciser : « cela a été possible grâce à un investissement particulier et du budget de l’Etat à hauteur de plus de 28 milliards de francs CFA pour l’année 2017. »
Toutefois, l’arbre ne devrait pas cacher la forêt, car certaines difficultés ont entravé la bonne exécution des mesures de gratuité des soins en 2017. « Il s’agit d’une part des ruptures fréquentes et persistantes en médicaments essentiels génériques qui obligent parfois des bénéficiaires à contribuer financièrement à leur prise en charge, et d’autre part de l’indélicatesse de certains agents de santé qui posent parfois des actes contraires à la déontologie de leur métier ; il s’agit principalement des rackets, des vols de médicaments et d’usage irrationnel des médicaments », a expliqué Francine OUEDRAOGO.
Les mesures de gratuité des soins permettent de soulager de nombreuses familles et les différents acteurs en sont conscients. C'est pourquoi, pour répondre aux attentes des Burkinabè et pérenniser ces bonnes actions, des perspectives ont été dégagées. « D’ores et déjà, le circuit de financement des formations sanitaires a été allégé, dans l’optique de réduire de façon significative les ruptures de médicaments au niveau de la CAMEG. De plus, la procédure d’appel à candidature a été initiée pour le recrutement d’un Directeur général de la CAMEG fin de renforcer la confiance de l’industrie pharmaceutique vis-à-vis de cette structure », a martelé la Secrétaire générale du Ministère de la santé.
Par ailleurs, deux grandes résolutions ont été adoptées allant dans le sens de l’amélioration des services qui seront offerts. « Il s’agit de l’élargissement du panier de soins gratuits pour inclure la planification familiale et des activités à base communautaire, et de l’amélioration de la qualité des services des soins de santé offerts aux populations à travers un mécanisme d’achat stratégique », a-t-elle déclaré.
En rappel, c’est le 02 Avril 2016 que la mise en œuvre des mesures de gratuité des soins a commencé au Burkina Faso, d'abord dans trois régions (Sahel, Hauts-Bassins et Centre), puis à l’échelle nationale à partir du 1er juin 2016.