Depuis quelque temps, Tigme Zanma, manager d’artiste, s’adonne à une autre activité sur les réseaux sociaux, à savoir la vente d’animaux, précisément de moutons. Nous l’avons approché pour savoir quel est l’apport de cette activité à ses finances.
Pendant que certains internautes n’utilisent les réseaux sociaux que pour se divertir ou pour nuire à leur prochain, Tigme Zanma a choisi de se servir du formidable canal de communication qu’est Facebook pour promouvoir sa carrière de manager d’artiste, d’une part, et engranger des revenus par la vente de ruminants, d’autre part. C’est ainsi que ces dernières semaines, avec la fête de Tabaski qui se profilait, il était très présent sur la toile dans le but d’écouler ses ovins. «Depuis tout petit, j’aime l’élevage et je le pratiquais même un peu. Plus tard, j’ai constaté que c’était une activité que je pouvais mener parallèlement à d’autres métiers», affirme Ibrahim Nébié, alias Tigme Zanma, qui ajoute que le réseau social Facebook occupe une place importante dans sa carrière de manager ainsi que dans son activité de vente d’animaux.
«La communication, notamment celle digitale, est l’épine dorsale de toutes mes activités. J’ai commencé ma carrière de manager en 2014 via les réseaux sociaux et tout ce que je fais aujourd’hui, c’est à travers ces réseaux sociaux, précisément Facebook. C’est facile pour moi de communiquer par ce canal. Pendant les fêtes, 70 % de mon énergie est consacrée à la vente mais cela ne m’empêche pas d’obtenir un rendez-vous pour l’artiste que je manage ni d’être sur le plateau de tournage d’un clip», indique-t-il.
Celui qui a plusieurs casquettes nous fait savoir qu’à l’occasion de la récente fête de Tabaski, il a pu écouler une cinquantaine de moutons, dont 23 de son propre élevage. Et de préciser que le prix moyen de ces ruminants était de 40 000 F CFA. Comment procède notre « manager-éleveur » ? Il met en vente en ligne ses bêtes et les potentiels clients le contactent. Une fois le marché conclu, le client lui transfère de façon électronique l’argent et lui, il se charge de lui livrer le mouton acheté. Ibrahim Nébié nous informe que les clients se sont cependant peu intéressés à son mouton « star », qu’il avait mis sur le marché au prix de 450 000 F CFA. Un mouton qui apparaît dans le clip du dernier single de l’artiste musicien Smarty. «C’est un mouton de race. Il est tout blanc, très grand et pèse plus de 100 kilos. Au départ, je le proposais à 450 000F. Finalement c’est un Ivoirien, un de mes amis, qui s’est porté acquéreur car il voulait faire un croisement (Ndlr : reproduction sexuée par union entre deux animaux de races voisines) entre cette race et une autre», a-t-il confié.
Le moins qu’on puisse dire est que le virtuel connecte bien les gens entre eux et peut, dans le même temps, être une opportunité pour développer ses affaires.
Aly Tinto (Stagiaire)