La fête de Tabaski est célébrée ce dimanche 11 août au Burkina Faso. Jeûne et prières avant la fête sont la meilleure manière de célébrer cet évènement. Quant aux moyens pour le faire, le choix est laissé à chacun selon ses capacités. Viande de bœuf, de mouton, de chèvre et volaille seront au menu dans plusieurs familles ce jour.
Chameaux, bœufs, moutons et chèvres sont les animaux qui sont recommandés pour ceux qui en ont les moyens. Un musulman ne doit pas servir ce qu’il ne consomme pas à ses invités, même s’ils ne sont pas de la même religion que lui, relève El hadj Moumouni Tiemtoré de la mosquée d'Hamdalaye.
Ne doivent immoler un mouton à cette fête que ceux qui ont les moyens financiers. Selon El hadj Tiemtoré, contracter un prêt ou forcer la main à ses proches pour pouvoir s'offrir le mouton du sacrifice est déconseillé.
Le président de la mosquée Cissin Kagadgin, Sidiki Ouédraogo, sensibilise les fidèles musulmans en ces termes : « Ceux qui n’ont pas les moyens pour faire la fête, c’est la prière qu’il faut mettre en avant tout en espérant que les années suivantes soient meilleures ».
Pour la cohésion et un meilleur vivre ensemble, c’est en présence de chrétiens qu’ont été immolés bœufs, moutons et poulets dans ce quartier. Pour les chrétiens, cette fête est aussi la leur parce qu’elle symbolise le sacrifice de son fils qu’Abraham devait faire, et Dieu l’en a épargné en lui donnant en lieu et place un bélier, nous indique Albert Ouédraogo, catéchiste. Pour lui, la différence entre chrétiens catholiques et musulmans n’est pas perceptible dans le voisinage. Non seulement à la fête des musulmans, mais aussi à celle des chrétiens, tout le monde est mobilisé dans ce quartier.
Selon El hadj Moumouni Tiemtoré, dix jours avant la fête de Tabaski, les fidèles musulmans doivent observer un temps de jeûne pour ceux qui sont bien portants. A défaut, le neuvième jour, c’est-à-dire la veille de la fête, est vivement recommandé, . Il termine en souhaitant une très bonne fête à tous les Burkinabè, quelle que soit leur religion.
Vivement que l’exemple de ce quartier fasse tache d’huile dans les autres pour un meilleur vivre ensemble au Burkina Faso.
Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné