dimanche 24 novembre 2024

Mise en œuvre des accords pris aux TAC depuis leur création : Le vécu quotidien des chauffeurs routiers et des passagers sur le territoire ivoirien

tccLa mise en œuvre des accords des Traités d’amitié et de coopération (TAC) en ce qui concerne la libre circulation des personnes et des biens tarde à voir le jour, bien qu’on en soit à la 8e édition. Les tracasseries, que l’on ait ses documents de voyage en règle ou pas, sont toujours monnaie courante sur le corridor Ouagadougou-Abidjan. Ivoiriens, Burkinabè se plaignent des tracasseries des agents de sécurité sur cet axe malgré la libre circulation des personnes et des biens tant promue par les TAC depuis leur première édition.

Pour Ibrahima Raabo, président de l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB), compte tenu de l’insécurité qui est préoccupante depuis 2015, il y a eu assez de barrières depuis un certain temps. Mais de nos jours, avec les négociations qu’ils ont eu à mener avec les autorités en place, précisément le ministère de la Sécurité, le nombre de postes de contrôles a considérablement diminué et a été ramené à 8, ce qui a vraiment rendu service aux chauffeurs routiers. En ce qui concerne les postes de contrôle de la Côte d’Ivoire, on en dénombre plus de 36, de Ouangolo à Gesco. Et de Gesco à Port Boué, il y a encore des postes de contrôles, même en pleine ville. Pour le moment, il estime que des deux pays, c’est le Burkina Faso qui est en avance quant à la mise en œuvre de la libre circulation des personnes et des biens. Sur le territoire ivoirien, toujours selon M. Raabo, quand tes documents sont au complet, l’agent de sécurité te pose la question suivante « tu dis quoi ? » A en croire Ibrahim Raabo, cette question est une forme voilée de corruption. Puisque selon lui, quand le chauffeur en question ne dit rien, ils le font stationner sous prétexte que c’est pour un contrôle du véhicule et quand celui-ci constate qu’il perd beaucoup de temps, il finit par glisser un billet de banque pour pouvoir reprendre la route. Pour lui, tout comme le demandent la CEDEAO et les conclusions des TAC, les autorités des deux pays doivent prendre des mesures concrètes pour faciliter réellement la libre circulation des personnes et des biens.

Nina Méda, qui a fait le voyage Ouagadougou Abidjan le 07 juillet dernier, abonde dans le même sens que le président de l’UCRB. Selon elle, au poste de contrôle situé à la frontière ivoirienne, la formule est claire : « Avec ou sans tes documents à jour, tu dois payer la somme de 1000 F avant de passer ». A un des passagers qui a invoqué la question de la libre circulation des personnes et des biens un policier ivoirien a répondu : « Vous là, la façon dont vous nous dérangez quand on vient chez vous, c’est de cette manière que nous vous traumatisons ici. Vous allez payer avant de passer ; vous croyez que nous sommes là pour les beaux yeux des gens ? »

Cette conversation a tout son sens dans la tracasserie et le racket des voyageurs dans les deux pays. A en croire Ibrahima Raabo, la mise sur pied de la police des polices pourrait résoudre ce problème au Burkina Faso, s’il y a de la rigueur dans le contrôle. Il pense qu’une solution de ce genre devrait être envisagée en Côte d’Ivoire.

Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné

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