jeudi 18 avril 2024

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Décès de 11 gardés à vue à l'unité antidrogue : En attendant les conclusions des enquêtes, le ministère fait une purge dans la police

detenuSuite au décès de 11 personnes gardées à vue à l’unité antidrogue dans la nuit du 14 au 15 juillet 2019, une purge est en train d’être faite dans les rangs de la police nationale par les autorités de tutelle. Suspension, limogeage et mutations sont les sanctions prises, à titre conservatoire, contre certains agents de l'institution policière en attendant que l'enquête judiciaire et celle administrative diligentées déterminent clairement la part de responsabilité de chacun.

Exiguïté du violon de détention, comme le prétend l’Union police nationale (UNAPOL), ou négligence des fonctionnaires de police chargés de la garde ? Les spéculations vont bon train et le ministère en charge de la sécurité procède à une purge dans ses rangs.  En premier lieu, c’est le chef de la division antidrogue, le commissaire Richard Belem, qui a été suspendu. A suivi la suspension de la directrice de la police judiciaire, Nènè Amy Traoré/Ouédraogo, le 17 juillet 2019.  Puis, ce sont des flics de l’unité antidrogue qui ont été mutés. Pour le syndicat des avocats du Burkina Faso, ce drame vient rappeler la nécessité pour les autorités politiques, policières, militaires et judiciaires de prendre toutes dispositions pertinentes de nature à garantir et préserver l’intégrité physique et morale mais aussi et surtout la vie de ceux des citoyens qui sont gardés pour des nécessités d’enquête.

A bien analyser cette déclaration des hommes en robe noire, les responsabilités dans cette affaire sont partagées. Et les propos de l’UNAPOL confortent cette thèse. Car selon le syndicat, le bâtiment de l’Unité antidrogue est inadapté aux gardes à vue et les conditions de détention y sont dégradantes pour les détenus. A ce propos, la dégradation de l’hygiène, le problème d’aération et l’absence de toilettes sont susceptibles de causer le décès des détenus.  

Si tous ces facteurs doivent être pris en compte, ces agents suspendus de leurs fonctions doivent-ils être considérés comme responsables de ce drame ? Si oui, quelle pourrait être leur sanction ?

Pour Séraphin Somé, ni leur suspension ni le limogeage ne peuvent constituer des sanctions, car il ne s'agit là que de mesures conservatoires en attendant  que les deux enquêtes diligentées, à savoir celle judiciaire ainsi que celle administrative, livrent leurs conclusions. Il ajoute que la révocation ou non de ces fonctionnaires de police sera fonction de leur niveau de responsabilité dans l'affaire et du fait qu'ils écoperont ou non d'une peine d’emprisonnement.

Tout compte fait, entre l’état de vétusté du bâtiment abritant la cellule et le comportement décrié par plus d’un des agents assurant la sécurité des gardés à vue, nous espérons, à l’instar des parents des victimes et de l’opinion nationale, que toute la lumière sera faite sur cette affaire. Il importe que chacun réponde de ses actes, quel que soit le niveau de responsabilité qu’il occupe dans l’appareil d’Etat. 

Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné  

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