L’Association des parents des victimes du coup d’Etat (APVCE) et l’Association des blessés du coup d’Etat du 16 septembre 2015 (ABCE 16), ont animé, ce jeudi 22 février 2018, une conférence de presse sur le procès du putsch du 16 septembre 2015.
« Nous saluons l’ouverture annoncée du procès du putsch du 16 septembre 2015, programmé le 27 février 2018 et nous restons sereins », a affirmé le président de l’Association des blessés du coup d’Etat du 16 septembre 2015 (ABCE 16), Honoré SAVADOGO. Face aux hommes de médias, les parents des victimes et les blessés ont réitéré leur volonté à ce que justice soit faite sur les événements tragiques du 16 septembre 2015.
En plus de la justice, les conférenciers clament la vérité et la réparation pour tous les dommages subis depuis le putsch. « Nous exigeons la vérité, la justice et la réparation conséquentes pour les martyrs et les blessés », ont-ils signifié. Pour ce faire, ils réclament « une indemnisation conséquente ».
Selon Honoré SAVADOGO, si les éléments cités sont réunis, les parents des victimes et les blessés sont disposés à parler de réconciliation. « Nous sommes ouverts à la réconciliation si le repentir est sincère, car nul n’est au-dessus du pardon », a-t-il déclaré. Même son de cloche pour son secrétaire général adjoint, Yenikierba Christophe LOMPO : « Nous attendons le procès et quand le verdict sera prononcé par le juge, on verra si les condamnés vont demander pardon au peuple. C’est en ce moment que nous sommes prêts à la réconciliation, car au Burkina, personne n’a refusé le pardon ».
Pour ces conférenciers, le Burkina Faso est une maison commune. C’est pourquoi, « Il n’y a pas de place dans nos cœurs pour la haine, la vengeance ou l’exclusion », a fait savoir Honoré SAVADOGO. D’ailleurs, ils ne « partent pas au procès pour se venger de qui que ce soit », a noté Yenikierba Christophe LOMPO.
Selon les parents des victimes et les blessés du putsch de 2015, le procès du 27 février 2018 sera « le gage d’un Burkina réconcilié, facteur d’un développement harmonieux et radieux dans l’unité, le progrès et la justice ». Ainsi, invitent-ils le peuple burkinabè à se mobiliser pour assister à ce procès.
Cryspin LAOUNDIKI