Commencé le 06 mai dernier, le mois de ramadan vient de prendre fin avec la célébration officielle de l’Aïd el fitr ce jour 4 juin 2019 au Burkina Faso. A la place de la Nation, à Ouagadougou, la prière s’est déroulée en présence des autres communautés religieuses, coutumières et de personnalités politiques, signe de cohésion nationale. Le prêche du jour a porté sur la paix, la cohésion sociale et l’acceptation des différences entre communautés.
Très tôt en cette matinée du 04 juin 2019, le saoum, qui est le fait de jeûner de l'aube jusqu'au crépuscule pendant le ramadan, a pris fin. Jeunes et vieux, hommes et enfants ont alors investi les mosquées et places publiques pour célébrer l’évènement. Pour le prédicateur du jour, El hadj Mohamadi Tiemtoré, « la paix doit être le maître mot pour tous les Burkinabè sans distinction aucune ».
Pour Alassane Bala Sakandé, président de l’Assemblée nationale, ce jour est très spécial en ce sens qu’il est la fin d’un mois béni. En effet, le ramadan est pour les musulmans le « mois saint par excellence » car il constitue le mois du jeûne, un mois qui renferme des grâces. Ce jour est spécial parce que d’une même voix, les fidèles ont prié pour la paix au Burkina Faso. Faisant l’objet d’attaques terroristes, le Faso a, en effet, besoin de beaucoup de prières, que l’on soit chrétien, musulman, etc. Depuis la nuit des temps, nos ancêtres vivent en parfaite harmonie et nous avons intérêt à prendre soin de ce précieux trésor qu’ils nous ont légué.
Dans le même ordre d’idées, le cardinal Philipe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou, prône l’unité de tous les Burkinabè, quelle que soit leur appartenance ethnique ou religieuse. Pour lui, chrétiens et musulmans sont tous des enfants de Dieu et aucune discrimination ne doit exister entre eux.
Dans ce contexte où la sécurité nationale est menacée, la communion de ces différentes autorités religion autour de la fête de ramadan doit faire tache d’huile pour que le vivre-ensemble des Burkinabè demeure.
Contexte national oblige, c’est sous une haute sécurité organisée à trois niveaux, c’est-à-dire les forces de défense et de sécurité, la sécurité des fidèles musulmans et celle des coutumiers, que s’est déroulée la cérémonie.
Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné.