dimanche 24 novembre 2024

Discours sur la situation de la nation : la trêve sociale de Christophe Marie Joseph Dabiré sera-elle acceptée ?

dabPour le Premier ministre burkinabè, « le gouvernement recherche l’amélioration du bien-être de tous les Burkinabè sans exclusion aucune et ce n’est que justice sociale que chaque acteur fasse des concessions dans l’intérêt national ».

Le chef du gouvernement burkinabè a réitéré l’appel du Chef de l’Etat à une trêve sociale, afin de créer un climat de sérénité favorable à la mise en œuvre des différentes réformes. En ce qui concerne l’ampleur des attentes des agents publics,  Christophe Dabiré voudrait rassurer les uns et les autres que la quête du gouvernement, à travers ces démarches, est de préserver la paix sociale en réparant les injustices, souvent graves, entre travailleurs ayant un même niveau de qualification et, quelquefois, au sein d’un même corps. Ce constat, plusieurs personnes l’ont fait et c’est la raison pour laquelle, depuis quelques mois, certains agents de l’administration publique se sentent lésés dans leur traitement par rapport à d’autres. Pour les uns, vu la situation sécuritaire délétère, les syndicalistes devraient accepter la main tendue du gouvernement, pour les autres c’est n’est qu’un discours de routine sans aucune garantie de réalisation. Selon le juriste Mahamadi Traoré, «  les avancées économiques dont fait cas le Premier ministre même si c’est avéré, cela ne se ressent pas dans le panier de la ménagère et c’est la même chose que l’on a l’habitude d’entendre avec ses prédécesseurs».

parlemenPour d’autres personnes comme Alfred Somé, conseiller municipal de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) à Ouessa, ce discours quoique sincère devait être tenu plus tôt. Cela permettrait à toutes les forces vives de la nation de mettre du leur pour la résolution des problèmes que vit la nation burkinabè. Cependant, il estime qu’il n’est pas trop tard pour rectifier le tir. Il indique qu’il appartient au gouvernement de donner un signal manifeste de bonne volonté et le peuple le suivra.

Cet appel pourrait-il avoir un écho favorable si l’on sait qu’à tous les niveaux il y a des plateformes revendicatives non satisfaites depuis des années et que les positions de plusieurs syndicats sont déjà tranchées. C’est le cas du syndicat des travailleurs de la poste, qui malgré l’adoption de leur statut campent sur leur position, à savoir l’exigence du départ du directeur général.

De plus, bon nombre de Burkinabè ont assimilé que c’est la protestation par les grèves, les mouvements d’humeur et sit-in qui paie.

Pour finir, il faut surtout signaler que l’annonce de l’année blanche qui plane sur les écoles de certaines localités faite par Christophe Marie Joseph Dabiré peut provoquer des mouvements d’humeur de certains acteurs de l’éducation nationale.

Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné

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