La problématique de la réduction du train de vie de l’Etat est une préoccupation pour bon nombre de Burkinabè, qui entendent que les institutions relevant des pouvoirs exécutifs, législatif et judiciaire y apportent des solutions durables. Cela, conformément à cette quête de gouvernance économique d’efficacité et d’efficience dans la gestion des affaires publiques.
Depuis l’insurrection populaire en 2014 au Burkina Faso, la population a toujours réclamé une réduction du train de vie de l’Etat afin que les richesses du pays soient équitablement réparties. Pour plusieurs personnes, cette mesure ne concerne que les hauts dignitaires du pays. Or, le concept de l’Etat est plus large qu’on le pense. Lors de la prise de fonction du Premier gouvernement Christophe Marie Joseph Dabiré, le chef du gouvernement a déclaré que la réduction du train de vie de l’Etat serait effective et toucherait toute l’administration publique. Selon Christophe Dabiré, les missions et ateliers délocalisés de manière inopportune, par exemple, ne seront plus permis au même titre que les avantages des ministres et assimilés. Si telle est la volonté au haut sommet de l’Etat, nombreux sont ceux qui n’ont pas encore intégré cette donne comme les concernant aussi. Depuis 2015, le ton a été donné par la Transition qui a pris des mesures d’austérité. Pour le ministre Jean Gustave Sanou de l’Economie et des Finances d’alors, ces mesures ont un but pédagogique pour les générations présentes et futures en termes de gestion du bien public. Mais dans l’immédiat, ce sont des économies budgétaires qui seront réalisées.
Trois années après, cette mesure est en souffrance et pire, le nivellement par le bas est brandi par une majorité de travailleurs de la fonction publique qui, jour et nuit, réclament une amélioration de leurs conditions de vie et de travail, pendant qu’aucun de ces salariés ne veut voir ses acquis remis en cause, et crie à une « gabegie » des membres du gouvernement et des parlementaires.
Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné