dimanche 24 novembre 2024

Pisciculture au Burkina : une potentialité pour la sécurité alimentaire

aqua uneLa pisciculture est un secteur d’activité encore au stade embryonnaire au Burkina Faso, qui pourrait pourtant  bien être une alternative pour atteindre la sécurité alimentaire. En effet, le poisson occupe une place de choix dans les habitudes alimentaires des Burkinabè, cela se traduisant par une forte demande sur le marché.   De plus en plus,  l’accent est ainsi mis sur ce secteur pour permettre son expansion au Faso.

 Selon une étude qui date de 2015,   les Burkinabè consomment jusqu’à 100 000 tonnes de poisson par an alors que  la production nationale se chiffre, elle, a seulement 20 000 tonnes, soit 20% du besoin national. La promotion et la valorisation de la pisciculture sont donc une nécessité en ce sens qu’on pourrait affirmer sans risque de se tromper que le secteur sylvicole est porteur pour le pays des hommes intègres. « Nous invitons la population à  s’y intéresser parce que c’est un secteur porteur. Plus de 80% du poisson consommé est importé, ce qui représente des devises importantes pour l’économie du pays », affirme Carmela Floriane Zola, agent de la Direction générale des ressources halieutiques.

C’est donc dire que ce secteur présente des atouts et des opportunités pour son développement, parmi lesquels on peut citer la forte demande de poisson et le potentiel relativement important de retenues d’eau. En effet, selon les statistiques de 2009 de la Direction générale des ressources en eau, le support de la production halieutique et aquacole au Burkina Faso est constitué de 1 208 retenues d’eau auxquelles il convient d’ajouter des cours d’eau dont les plus importants sont les fleuves Mouhoun, Nakambé, Nazinon, Bougouriba, Comoé, Sirba, Pendjari, Léraba, Tapoa.  A noter que la pêche commerciale  tend à devenir un secteur important, eu égard à la pluralité de la main-d’œuvre qui s’y intéresse.

aqua 2On le voit bien, progressivement,  l’engouement pour ce secteur d’activité se fait donc sentir. Les principales espèces élevées sont le tilapia et le silure. Et il n’est pas rare de voir même certains particuliers s’essayer à la pisciculture domestique. Les conditions sont réunies pour la réussite de l’élevage des poissons en amont et en aval, dans la mesure où les acteurs de ce secteur d’activité bénéficient de l’accompagnement technique de la Direction générale des ressources halieutiques. « A la Direction générale des ressources halieutiques, on accompagne des acteurs et promoteurs privés techniquement et également en les dotant de certains outils», souligne l’agent de la Direction générale des ressources halieutiques.

Le Burkina Faso est donc sur la bonne voie pour atteindre la sécurité alimentaire grâce à cette pratique. Il faut également noter que le développement de la pisciculture pourrait contribuer à mettre à la disposition du consommateur burkinabè des produits locaux plus frais et dont on est au moins certain de l'origine.

Edwige Sanou

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