48 h durant, soit les 13 et 14 avril 2019, cinq organisations de la société civile ont organisé des activités dans les arrondissements 1 et 2 de Ouagadougou pour protester contre l’impérialisme et le terrorisme.
C’est sous le thème « le terrorisme : produit et moyen de domination, d’oppression et d’exploitation des peuples par l’impérialisme» que se sont déroulées les journées de protestation contre le terrorisme. Par ces journées, il s’est agi d’informer les jeunes en vue d’élever leur conscience à la hauteur des enjeux du moment. Selon le porte-parole de la coalition des Organisations de la société civile (OSC) organisatrice de la manifestation, Christophe Bado, « le terrorisme djihadiste actuel est un produit de l’impérialisme américain à travers la Central Intelligence Agency (CIA), les services secrets pakistanais et saoudiens pour lutter contre les Soviétiques en Afghanistan». Pour lui, la présence des forces armées d’autres pays comme la France et des Etats-Unis d’Amérique sur le territoire burkinabè n’est pas fortuite car, estime-t-il, ce sont les richesses naturelles dont regorge le sol de ce pays qui les intéressent. A propos des interventions de l’armée française, Christophe Bado déclare qu’elles le sont à dessein pour infantiliser notre armée nationale et la faire passer pour incapable et cela dans l’objectif de protéger les citoyens français ou de défendre des intérêts économiques.
Considérant que l’impérialisme, c’est un pillage organisé par les puissances étrangères dans les pays néocoloniaux d’Afrique comme le Burkina Faso, les responsables de la manifestation ont à travers un tournoi de Maracaña dénommé « Tournoi maracaña contre le terrorisme » ainsi qu’un concert dénommé « concert contre les bases militaires étrangères », véhiculé un message. Pour eux, la stratégie des Etats impérialistes, c’est d’installer des bases militaires pour protéger les dirigeants qui sont à leur solde afin de mieux piller les richesses des pays où elles sont implantées. La substance du message a consisté à faire comprendre à la population que burkinabè, nous le sommes tous, quelle que soit notre appartenance ethnique ou religieuse et par conséquent, nous ne devrions pas laisser le phénomène du terrorisme prendre du terrain car, disent-ils, c’est une politique impérialiste qui vise à nous plonger dans cette situation de crise pour mieux exploiter nos richesses naturelles. Alors, ils ont invité la population à se mobiliser pour le départ des troupes militaires étrangères, la sécurité du peuple et en vue de la lutte contre la corruption et la fraude.
Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné
