Au Burkina Faso, période de canicule rime chaque année avec fréquentes coupures d’eau. On consomme quotidiennement beaucoup d'eau et souvent même plus que de besoin, ce qui est synonyme de gaspillage. Voici quelques petits gestes pour permettre aux uns et aux autres d'importantes économies d'eau.
La difficulté majeure pour l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) demeure, depuis plusieurs années, la fourniture d’eau potable en quantité et en qualité au plus grand nombre de Burkinabè, conformément aux Objectifs du développement durable (ODD). Pour réduire la pénurie d’eau en temps de canicule, il est judicieux que chacun adopte les bons gestes pour éviter de gaspiller l'or bleu.
Pour éviter le gaspillage à la cuisine, il ne faut surtout pas laver la vaisselle ou les légumes sous l’eau courante, mais plutôt dans des récipients, cela étant plus économique. Pour ce qui est de la salle de bains, la quantité d’eau utilisée pour un bain (200 litres) équivaut à dix fois celle utilisée pour une douche (20 litres). Il est donc conseillé d'utiliser un verre d'eau au lieu de laisser le robinet couler lorsqu'on se brosse les dents ou qu'on se rase.
Dans les toilettes, à chaque utilisation de la chasse d’eau ce sont 10 litres qui partent. Le volume d’eau dans le réservoir de la chasse peut être réduit par certaines techniques comme l’abaissement du flotteur, l’insertion d’une briquette dans le réservoir (économie de 30 à 50 litres par jour). Au jardin, éviter l’arrosage par temps chaud et profiter de la fraîcheur du matin et du soir.
Les chiffres suivants sont édifiants : selon l’ONEA, en ce qui concerne les fuites au robinet, un goutte-à-goutte de 100 l/j, soit 3 m3 par mois, équivaut à la somme de mille huit cent dix-huit francs (1818) FCFA. Un Mince filet d’eau de 400 l/j, soit 12 m3 par mois, équivaut quant à lui à quatre mille sept cent un francs (4701) FCFA. Un filet d’eau de 1500 l/j, soit 45 m3 par mois, équivaut à trente mille quarante-quatre francs (30 044) FCFA. Une fuite au niveau de la chasse d’eau de 600 l/j, soit 18 m3 par mois, équivaut à sept mille six cent soixante-sept (7 667) FCFA. Tout cela traduit à une importante perte, aussi bien pour l'abonné que pour l’environnement.
L’eau est au cœur du développement durable et est essentielle au développement socio-économique, à la production d'énergie et d'aliments, à la santé des écosystèmes et à la survie de l'humanité. Selon l’UNICEF, 2,1 milliards de personnes n'ont pas accès à des services d'eau potable gérés de manière sûre. Alors que la population mondiale augmente, il est essentiel qu'un équilibre soit établi afin que les communautés aient suffisamment d'eau pour leurs besoins. Cela passe par une meilleure gestion du liquide vital, mais surtout la nécessité d'éviter tout gaspillage.
Edwige Sanou