Une silhouette mince constitue pour plusieurs femmes la référence en matière de beauté. Pour éliminer les kilogrammes de trop et obtenir un corps de rêve, elles sont donc prêtes à avaler toutes sortes de produits aux propriétés dites amaigrissantes, sans même en connaître toutes les composantes. L’absorption de ces produits n’est pourtant pas sans danger pour la santé.
« Après mon accouchement, j’ai pris beaucoup de poids, ce qui fait que j’avais du mal à m’habiller comme je voulais. Dans mes recherches pour perdre mon surplus de kilogrammes, j’ai entendu parler d’un thé qui fait des miracles. Je l’ai donc acheté et commencé la prise. Ça fait beaucoup aller à la selle, donc je ne peux le prendre qu’à la maison. J’espère que ça va marcher. » A l’image d’Ariane Sandwidi, nombreuses sont les personnes qui, en raison de leur surpoids, ont recours aux thés brûleurs de graisses, coupe-faim, laxatifs et autres décoctions pour espérer perdre des kilos. Devant la difficulté de maigrir, et surtout de ne pas regrossir, elles aimeraient bien trouver la « potion magique » qui évapore les kilos. La plupart d’entre elles croient naïvement aux vertus vantées de ces produits sans même chercher à en connaître la composition. Leur préoccupation majeure : pourvu que ça marche et vite ! Certains d'entre ces « remèdes miracles » présentent pourtant des risques non négligeables pour la santé.
La prise fréquente de laxatifs irrite à la longue la paroi intestinale, parce qu’ils contiennent des substances qui accélèrent de manière excessive le transit intestinal. A cela s’ajoutent les risques de déshydratation, d'insuffisance rénale et hépatique ainsi que de colite chronique. Pour ce qui est des diurétiques, ceux qui font perdre les liquides, ils altèrent l’équilibre électrolytique de l’organisme et rendent le travail des reins plus difficile. Quant aux coupe-faim, tout dépend de leur origine. Les fibres solubles telles que les fibres de souchet ainsi que la consommation de certains légumes et fruits quelques minutes avant les repas ne présentent pas de risques. Par contre, les coupe-faim et anorexigènes d'origine chimique et les perturbateurs du métabolisme, qui agissent sur le système endocrinien, peuvent présenter des risques pour le consommateur et doivent par conséquent être prescrits par un médecin, dans des cas bien spécifiques.
Pour une perte de poids sans risque, « il faut procéder à un rééquilibrage alimentaire, c'est-à-dire répartir les micronutriments de manière équilibrée dans la journée », conseille Monica Rinaldi, nutritionniste. Pour le rééquilibrage alimentaire, il s'agit de dissocier son régime. Prendre un petit déjeuner énergétique, contenant des glucides rapides et lents tels le miel, les fruits, le pain et autres céréales, sans oublier une quantité modérée de protides et de lipides comme les œufs, le lait ou le yaourt.
Au déjeuner, privilégier les céréales et les légumes. Les quantités sont peu importantes, sauf en cas d'obésité. « En général, lorsqu’on commence son repas par des crudités et que l’on boit un grand verre d'eau, les fibres contenues dans les crudités créent une agréable sensation de satiété, qui fait qu'on consommera moins du plat de résistance », ajoute la spécialiste en diététique. Au dîner, il faudra plutôt consommer des protides et des légumes, en commençant toujours par des crudités.
En plus du rééquilibrage alimentaire, l’activité physique est indispensable à qui veut perdre sainement du poids. Il est conseillé de faire du sport qui ne demande pas de gros efforts mais qui s’étend sur une longue durée. La marche pendant 45 minutes deux à trois fois par semaine, par exemple, s’avère très bénéfique. « Le sport qui permet de brûler les graisses, c’est celui pendant lequel on peut parler aisément sans être essoufflé », précise Monica Rinaldi.
Une chose est sûre, sans une alimentation saine et équilibrée ainsi que de l’exercice physique, l’aiguille de la balance ne bougera pas dans le sens contraire des aiguilles d’une montre.
Armelle Ouédraogo (Stagiaire)
